L’Eurométropole de Strasbourg intensifie sa lutte contre le moustique tigre

L’Eurométropole de Strasbourg intensifie sa lutte contre le moustique tigre

L’Eurométropole a augmenté son budget de près de quatre fois, à 200 000 euros pour intensifier sa lutte contre le moustique tigre, vecteur de maladies virales telles que la dengue ou le chikungunya.

Il est petit mais très nuisible : face au moustique tigre, l’Eurométropole de Strasbourg a annoncé ce lundi 18 mars intensifier sa lutte en utilisant un larvicide biologique.

Comme dans d’autres régions françaises, “on assiste depuis quelques années -et ça ne fait que progresser- à la prolifération du moustique tigre”, aussi connu sous le nom scientifique d’Aedes albopictus, constate Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole.

En plus d’importuner les habitants, cet insecte reconnaissable à ses rayures noires et blanches peut transmettre des maladies virales telles que la dengue ou le chikungunya.

“Il ne faut pas prendre ça à la légère et il faut donc être plus que jamais dans la prévention”, a insisté Pia Imbs lors d’un point presse.

L’Eurométropole a ainsi quadruplé son budget, à 200 000 euros, et lancé une “lutte intégrée” contre l’insecte, selon Françoise Schaetzel, vice-présidente de l’Eurométropole en charge de la santé environnementale.

Un larvicide avec un risque “limité” pour l’environnement

“Cela signifie que sur une même zone géographique, de manière simultanée, nous développons plusieurs types d’actions : sensibilisation des particuliers aux bonnes pratiques -comme vider les soucoupes, pots de fleurs ou arrosoirs qui peuvent servir de” gîtes larvaires “- formation des municipalités, “mobilisation sociale”, avec déploiement d’« ambassadeurs » chargés de relayer les messages de prévention, et enfin traitement des avaloirs d’eau de pluie.

Pour ce faire, un larvicide sera versé dans ces puisards situés dans l’espace public.

“C’est un produit à base de BTI, Bacillus Thuringiensis Israelensis, une bactérie qui tuera la larve après ingestion”, explique Christelle Bender, responsable technique au syndicat de lutte contre les moustiques du Bas-Rhin. Entre 60 et 80% des larves succomberont, avec un risque “limité” pour l’environnement, souligne-t-elle.

Si la méthode ne permet pas d’éradiquer le moustique tigre, cela permettra de limiter leur nombre. Car pendant sa courte vie (trois à quatre semaines), la femelle “va pondre cinq, six ou sept fois, une petite centaine d’oeufs à chaque fois”, reprend Christelle Bender.

Et dans la lutte contre l’insecte, le changement climatique joue en faveur du moustique tigre, déplore l’adjoint à la maire de Strasbourg chargé de la Santé, Alexandre Feltz: “On n’a plus ces hivers rigoureux qui permettraient de détruire les larves”.

Et plus il fait chaud, plus le cycle de développement du moustique se raccourcit. Arrivé dans la métropole française en 2004, le moustique tigre est désormais implanté dans 71 départements.

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#LEurométropole #Strasbourg #déclare #guerre #moustique #tigre
2024-03-19 00:25:00

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