2024-07-29 01:00:27
MADRIDLe Comité européen des Droits sociaux considère que l’Espagne a “violé” l’article 24.b de la Charte sociale européenne. En d’autres termes, l’organisme conclut que la réglementation espagnole sur l’indemnisation des licenciements abusifs n’est pas conforme à la réglementation européenne, comme le montre la résolution à laquelle l’ARA a eu accès et qui est publiée ce lundi. Concrètement, il garantit que l’indemnisation espagnole, qui prévoit un paiement basé sur 33 jours de salaire par an avec un maximum de 24 mensualités, ne prend pas en compte des facteurs tels que l’impact du licenciement sur la carrière du travailleur, sa situation dommages personnels ou moraux éventuels.
En fait, l’UGT – qui est celle qui a déposé la plainte – avait déjà prévu la semaine dernière que cet organisme européen échouerait face à la réglementation espagnole, ce qui, aux yeux du syndicat, oblige le gouvernement espagnol à avancer et à réformer la législation en vigueur. Même si le syndicat patronal espagnol CEOE ne partage pas cette prémisse, la ministre du Travail, Yolanda Díaz, a prévu la semaine dernière qu’elle appellerait les agents sociaux pour aborder une éventuelle réforme dans le cadre du dialogue social.
Le Comité note dans sa résolution que dans la plupart des cas, les indemnisations actuelles ne compensent pas le préjudice causé à la personne. Il conclut également que l’entreprise ne peut pas connaître le coût d’un licenciement abusif car elle ne peut pas effectuer de calculs pour l’appliquer ; que l’indemnisation doit avoir un effet dissuasif sur le licenciement arbitraire ; et recommande enfin l’instauration d’un salaire de transformation pour les travailleurs pendant cette période contentieuse.
“Cela transforme radicalement le modèle des 40 dernières années”, soulignent des sources de l’UGT. Du côté du syndicat, la semaine dernière, ils ont souligné que « l’importance » de cette résolution réside dans le fait qu’elle oblige l’exécutif de Pedro Sánchez à mettre en œuvre une réforme. “C’est contraignant”, a assuré le leader de l’UGT, Pepe Álvarez, qui a rappelé que le Comité “est un organe judiciaire et que son rôle est de condamner en conséquence”.
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