L’évolution du football en RD Congo : entre retard et espoir

Depuis son passage du Zaïre à la RD Congo en 1997, la sélection africaine n’a pas connu énormément de succès continentaux. Aucune participation à la Coupe du Monde et aucun titre en Coupe d’Afrique des Nations. Pire, sur les 20 dernières années, les Léopards n’ont réalisé qu’une demi-finale à la CAN (en 2015). Un manque de succès que Paul-José Mpoku, ancien Léopardexplique par un retard dans le développement footballistique du pays : “C’est dû à l’organisation autour car le football ne se joue pas que sur le terrain. À mon époque, on dormait dans de mauvais hôtels, on voyageait pendant des heures en économie puis on devait jouer et ce n’était vraiment pas idéal pour être performant. Et là, je parle de la période où moi j’étais là, c’était catastrophe mais avant encore, Youssouf Mulumbu nous expliquait comment ça se passait, et honnêtement on vient de très loin.“

Mais les choses évoluent et le Congo a pris un tournant vers la professionnalisation : “Je pense qu’on est en train d’y arriver grâce au nouveau coach (ndlr : Sébastien Desabre) qui est en train de mettre beaucoup de choses en place au niveau de l’organisation pour pouvoir être performant sur le terrain notamment avec les kinés ou au niveau de l’alimentation, il y a désormais un chef cuistot ce qu’on n’avait pas il y a encore quelques années.“

L’évolution est là mais le retard est encore fort important : “C’est vrai qu’on est en retard par rapport aux autres nations comme le Sénégal où il y a des infrastructures dédiées au football comme des centres ou des académies, ce que nous, on n’a pas encore ou très peu. Et puis, on n’est pas à notre plein potentiel, quand on voit le nombre d’habitants qu’il y a au Congo, 17 millions rien qu’à Kinshasa. Ce n’est pas possible qu’on n’exploite pas ça mais j’espère qu’un jour ça se fera.”