L’examen vaginal de Rémadji ~ BARA

Rémadji, une future maman qui se fait suivre régulièrement, s’est retrouvée confrontée à la perspective d’un examen vaginal, un aspect presque incontournable de la santé reproductive des femmes. En partageant son histoire, nous explorons les nuances des émotions, des attentes et l’importance de la communication dans de telles rencontres médicales.

Le prélude

Le parcours de Rémadji a commencé par un examen gynécologique de routine. A ce moment-là, j’étais dans le service maternité, tout fier dans ma blouse, avec mon stéthoscope qui me serpentait le cou et la sage-femme me chargea de lui faire le toucher vaginal. En entrant dans la salle d’examen, j’ai remarqué un mélange de curiosité et de nervosité qui l’accompagnait. Ce qui est tout à fait normal, découvrir ses parties intimes à un total inconnu qui aller tripoter ses entrailles serait assez déroutant pour une femme. Il fallait que je crée une ambiance pour privilégier son confort, en expliquant chaque étape avant de commencer l’examen. Cette communication initiale a joué un rôle crucial dans l’établissement de la confiance et l’apaisement des appréhensions de Rémadji.

L’expérience

C’était une première expérience pour moi ainsi que pour Rémadji. Moi le bourreau et elle la victime. Un mélange d’émotions nous a pris, entre pudeur et anxiété, mais bon il faut bien que j’apprenne mon métier alors je m’y mets tout de suite avec deux doigts gantés. Me voilà entrain de farfouiller dans son vagin à la recherche du col de l’utérus, je devais vérifier si c’était assez dilaté pour que mes deux doigts puissent traverser, signe d’un imminent de début de travail pour Rémadji. Pendant que Rémadji subissait l’examen, elle décrivait un éventail d’émotions, allant d’un léger inconfort à un sentiment de vulnérabilité. Je faisais l’effort de maintenir une communication ouverte tout au long du processus. Cette communication permettait à Rémadji d’exprimer tout inconfort, permettant des ajustements pour une expérience plus supportable.

La tour Eiffel ? Non !

Vous avez compris ou je voulais en venir n’est-ce pas ? Sinon qu’est-ce que la tour Eiffel viendrait faire dans ce billet sur le toucher vaginal ? Les médecins sont tenus de maintenir des normes strictes, incluant le respect de la dignité et de l’intimité de leurs patients. Etant donné que l’excitation sexuelle est contrôlée par le cerveau et dans le contexte de l’examen vaginal dans un cadre formel, je peux vous dire que sauf si vous avez l’esprit tordu, il ne se passera absolument rien. J’avais des appréhensions quant au déroulement de l’examen, s’il surviendrait une situation gênante mais finalement tout s’est bien passé. Une expérience qui m’a aussi renseigné sur le fonctionnement du mécanisme de l’excitation sexuelle.

L’importance de la communication

L’expérience de Rémadji souligne l’importance d’une communication claire et empathique lors de procédures médicales aussi intimes. La capacité du professionnel de la santé à expliquer chaque étape, à répondre aux questions et à reconnaître les sentiments de Rémadji a favorisé un sentiment de partenariat dans son parcours de soins. Cette communication a été un catalyseur d’autonomisation, qui l’a aidé à se sentir plus en contrôle de la situation. Après l’examen, Rémadji a réfléchi à l’impact émotionnel de l’expérience. Elle a reconnu l’anxiété initiale mais a également compris l’importance des examens réguliers pour son bien-être global. Rémadji a souligné que des conversations ouvertes sur la santé reproductive et la normalisation de ces examens contribuent à briser les tabous et à autonomiser les femmes pour prioriser leur santé.

En fin de compte

En mettant l’accent sur l’importance de la communication et d’un environnement de soins favorable, son histoire devient un témoignage de l’importance de créer des espaces où les individus se sentent écoutés, respectés et autonomes dans leur parcours de santé. Alors que la société progresse vers un dialogue plus ouvert sur la santé reproductive, des récits comme celui de Rémadji contribuent à démanteler les préjugés et à promouvoir une culture de soins de santé proactive pour tous.