L’exode des banques du quartier des banques de Genève remet en question l’attractivité de la ville.

L’exode des banques du quartier des banques de Genève remet en question l’attractivité de la ville.

Le célèbre quartier des banques de la rue du Rhône à Genève sera-t-il bientôt relégué à l’histoire ancienne ? Récemment, plusieurs institutions bancaires privées ont annoncé leur départ de la ville dans les prochaines années. Ces départs suscitent des craintes d’exode et remettent en question l’attractivité de Genève.

L’année prochaine, au moins trois grandes banques quitteront la cité de Calvin. Si le déménagement du siège social de la banque Lombard Odier à Bellevue (GE) en 2024 était connu depuis longtemps, les récents annonces de déménagement de BNP Paribas et d’Edmond de Rothschild dans des communes périphériques comme Vernier et Lancy sont interrogées.

Plusieurs personnalités de droite ont vivement critiqué la politique de la Ville à ce sujet, dont l’exécutif et le législatif sont majoritairement de gauche politiquement. En réaction à ces départs, le promoteur genevois Stéphane Barbier-Müller a récemment accusé les autorités genevoises de “délires bobos” et d’hostilité envers les banques. Le président du PLR Ville de Genève, Kevin Schmid, voit quant à lui un mauvais signal pour l’attractivité de la capitale et s’inquiète des rentrées fiscales.

Les autorités de la ville partagent en partie ces interrogations, car ces entreprises étaient d’importants contributeurs fiscaux pour la ville. Mais c’est surtout la perte d’environ 3000 employés travaillant sur le territoire de la ville, souvent bien rémunérés, qui risque de compromettre les recettes fiscales des particuliers. Il n’est cependant pas encore possible de connaître les effets exacts de cette situation.

Le maire de Genève, Alfonso Gomez, rejette toutefois l’idée d’un exode général et de charges fiscales trop élevées dans la cité de Calvin. “Du point de vue fiscal, ce n’est pas du tout intéressant pour ces banques, car les communes de Vernier et Lancy ont des taxes supplémentaires supérieures à celles de Genève”, estime-t-il vendredi dans le 12h30.

Selon le responsable des finances de la Ville, membre des Verts, il s’agit plutôt d’une question d’opportunité. “Elles partent vers de nouveaux quartiers disposant de bâtiments écologiques certifiés, de transports publics efficaces et denses. Ces déménagements ne signifient pas une volonté de fuir la ville”, explique-t-il également.

Pour Alfonso Gomez, cela prouve que ces entreprises ne quittent pas la ville en raison de “délires de bobos ou d’écologistes”, car elles se dirigent vers des quartiers répondant aux normes écologiques actuelles. L’élu compte notamment sur la construction de nouveaux quartiers, tels que le PAV (Praille-Accacias-Vernets), pour offrir des équipements publics capables de séduire des grandes entreprises.

Cependant, le nombre d’entreprises présentes sur le territoire de la Ville de Genève a diminué entre 2019 et 2020, dernière année pour laquelle des statistiques sont disponibles. Elles sont passées de 23’176 à 22’961 sur cette période. Cette baisse peut peut-être s’expliquer par la pandémie de Covid-19, selon la Ville de Genève.

Les autorités assurent cependant avoir réussi à attirer de grandes entreprises récemment, telles que la Bank of China ou Japan Tobacco International.
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