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l’expérience cinématographique de la saison conteste le rêve américain d’un point de vue juif

by Nouvelles

2025-01-22 18:13:00

  • Réalisé par : Brady Corbett. Scénario : Brady Corbet et Mona Fastvold
  • 214 minutes
  • États-Unis, Royaume-Uni et Canada (2024)
  • Ambiance Adrien Brody, Felicity Jones et Guy Pearce

Lorsqu’il arrive aux États-Unis après avoir survécu au camp de concentration de Buchenwald, la vision qui accueille László Tóth (Adrien Brody, dans un rôle qui fait écho et correspond à celui deLe pianiste) est celle d’une Statue de la Liberté renversée et instable. Une image évidente mais très puissante qui anticipe de quelle manière Le brutaliste revisite le récit du rêve américain sous un angle inédit : celui du survivant de l’Holocauste qui ne trouve pas non plus les États-Unis comme une terre d’accueil. Tourné en VistaVision, un format panoramique désaffecté pendant des décennies, et sorti dans certaines salles en 70 mm (en Catalogne, au Phénomènes), le troisième long métrage réalisé par l’acteur Brady Corbet rejoint une tradition dans laquelle s’inscrivent Paul Thomas Anderson ou James Gray, les cinéastes actuels qui prennent le relais dans le New Hollywood (dans des films comme À la porta del cel de Michael Cimino) en célébrant une conception classique, ambitieuse et épique du cinéma pour construire des histoires sur la nature prédatrice et violente du pays.

Parce qu’un Le brutalistel’échelle de l’image n’est pas un simple caprice esthétique. En fin de compte, nous avons affaire à l’épopée d’un architecte au parcours traumatisant qui, tout au long du film, redéfinit son rapport au paysage dans lequel il tente de s’intégrer. Un processus qui prend forme dans le projet monumental qu’un capitaliste multimillionnaire (Guy Pearce) confie à Tóth, et qui représenterait la cristallisation du rêve américain : une mission qui reconnaît son génie artistique et avant-gardiste et lui fournit le signifie l’exprimer dans toute sa grandeur.

Divisée en deux parties, la première propose une expérience cinématographique dont on pensait ne plus jamais pouvoir profiter au cinéma. Le deuxième segment s’ouvre sur une visite glorieuse des carrières de marbre de Carrare et se termine par une scène choquante qui exagère un discours déjà compris à partir du sous-texte. L’épilogue ajoute une ambiguïté plus inutile qu’inconfortable à un film qui dépeint l’expérience juive en Amérique comme presque aucun autre film n’a osé le faire jusqu’à présent. Sommes-nous confrontés à une justification du discours sioniste ou à une exposition de la manière dont certaines positions contemporaines s’approprient la douleur de leurs ancêtres dans leurs discours sur Israël ?

Bande-annonce de “Le Brutaliste”



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