l’expérimentation chez Pascale commence

l’expérimentation chez Pascale commence

1970-01-01 03:00:00

Une nouvelle importante dans le domaine de la lutte contre le cancer. Alfredo De Renzis (71 ans) est le premier patient italien à recevoir le vaccin anticancéreux expérimental à ARNm pour le traitement du mélanome. La dose lui a été administrée ce matin à la National Cancer Institute Foundation Pascale» de Naples, où l’homme est sous traitement depuis septembre dernier, suivi par l’oncologue Paolo Ascierto. L’homme, également médecin, participe à l’étude de phase 3 du vaccin de Moderna, dernière étape avant que le produit puisse être approuvé par les autorités réglementaires.

Les mots d’Ascierto : « Aujourd’hui est un grand jour », même si « il faudra attendre quelques années avant d’avoir les résultats de cette dernière phase […] notre espoir est de pouvoir offrir une option thérapeutique nouvelle et plus efficace au plus grand nombre de patients possible.

Le patient

«J’ai accepté immédiatement. Il me semblait juste que mon rôle de médecin apporte une contribution à la recherche. Je n’ai jamais eu peur.” Ce sont les mots d’Alfredo De Renzis (71 ans), médecin généraliste de Carovilli, dans la province d’Isernia, premier patient italien à avoir reçu ce matin le vaccin anticancéreux à ARNm pour le traitement du mélanome à l’Institut des Tumeurs Pascale de Naples.

De Renzis, marié et père de deux enfants, a découvert il y a deux ans qu’un mélanome se cachait derrière une excroissance cutanée. Après les premiers traitements à Isernia, il arrive à Naples, dans le service Pascale coordonné par le Dr. Paolo Ascierto. En septembre de l’année dernière, des métastases ganglionnaires inguinales sont apparues. Opéré en novembre par Alfonso Amore, membre de l’équipe de Corrado Caracò, il a débuté le 15 décembre un traitement par Pembrolizumab dans le cadre de l’étude V904. Presque simultanément au début de l’immunothérapie, la proposition est arrivée de rejoindre la phase III du premier vaccin à ARNm de Moderna, dernière étape avant que le vaccin puisse être autorisé par les autorités réglementaires.

L’expérimentation

D’après ce que l’on apprend, il semble que 18 autres patients aient déjà été sélectionnés pour recevoir le même médicament. Ce vaccin anti-mélanome, produit par la société américaine Moderna, repose sur la même technologie adoptée pour ceux contre le Covid.

Comme l’explique l’oncologue, il utilise des ARNm synthétiques conçus pour « demander » au système immunitaire de reconnaître des protéines spécifiques, appelées néoantigènes, qui sont l’expression de mutations génétiques survenues dans les cellules malades. Son objectif n’est pas de prévenir la maladie, mais d’aider et de soutenir le système immunitaire des patients à reconnaître et à attaquer plus efficacement la tumeur.

Il faut souligner que, puisqu’il s’agit d’un essai en double aveugle, la dose injectée à Alfredo pourrait être une dose placebo. Selon le protocole, en effet, ni le patient ni l’oncologue ne savent ce qui a été injecté jusqu’à la fin de l’essai.

Le directeur général de Pascale, Attilio Bianchi, exprime une vive émotion : « Nous sommes honorés que Pascale soit le premier centre en Italie à participer aux tests du premier vaccin à ARNm contre le cancer. Une toute nouvelle frontière s’ouvre et nous sommes fiers d’en être les protagonistes. »

Les paroles de Vincenzo De Luca, président de la Région Campanie, sont également arrivées : «L’administration du premier vaccin anticancéreux à ARNm pour le traitement du mélanome à l’Institut Pascale du Cancer de Naples est une nouvelle importante parmi de nombreuses bêtises de la politique. Mais c’est la confirmation de ce que j’ai toujours dit : nous avons ici, malgré les difficultés, l’excellence de valeur mondiale. Au cours des deux dernières années, nous avons déjà investi 140 millions d’euros dans la recherche sur le cancer afin d’identifier des vaccins. Nous commençons à avoir les premiers résultats dans ce domaine. Et cela nous aide dans la bataille pour dire que lorsque nous parlons de soins de santé, nous oublions de dire que nous travaillons en termes héroïques avec 15 000 employés de moins et avec des dizaines de milliers de lits de moins qu’au Nord et avec une division des soins de santé. fonds qui est honteusement pénalisant pour le Sud. Malgré tout, nous atteignons des sommets d’excellence absolue. Il y a de quoi être fiers en tant que Sudistes, Campaniens et Napolitains».

Le point sur les vaccins anti-cancer

On estime que plus de 40 vaccins anticancéreux à ARNm sont à l’étude dans le monde, tandis que de nouvelles indications pour les médicaments d’immunothérapie déjà utilisés continuent d’augmenter. Un exemple, donné par l’oncologue Ascierto lui-même, est le pembrolizumab, un anticorps monoclonal contre PD-1, destiné à l’un des “freins” du système immunitaire, approuvé pour la première fois pour le mélanome et autorisé en septembre dernier comme traitement du cancer du rein métastatique. pour le cancer du sein triple négatif métastatique et périopératoire, pour les cancers avancés de l’endomètre et du col de l’utérus, pour le cancer de l’œsophage et pour certains cancers gastriques et du côlon.

«Il existe également des combinaisons d’immunothérapie – explique l’oncologue – comme dans le cas du nivolumab et de l’ipilimumab, approuvés et remboursés par le Service National de Santé à partir de 2022 pour le traitement du cancer du poumon non à petites cellules métastatique, le cancer du rein avancé en première ligne. de traitement, le cancer de l’œsophage avancé avec progression de la chimiothérapie, le mésothéliome pleural de première intention et certains cancers colorectaux. Nous avons également reçu l’approbation pour l’utilisation d’anticorps bispécifiques tels que le tebentafusp, chez des patients diagnostiqués avec un mélanome uvéal métastatique ou non résécable qui présentent un antigène particulier.

À ce jour, environ 70 médicaments d’immunothérapie sont à l’étude, tant en phase préclinique (essais non humains) qu’en phase clinique. Rien qu’en Italie, environ 200 essais cliniques sont en cours, dont 51 avec recrutement actif, qui représentent à tous égards une nouvelle opportunité thérapeutique pour les patients.

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