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L’expulsion par Kiefer des anges rebelles du palais Strozzi

by Nouvelles
L’expulsion par Kiefer des anges rebelles du palais Strozzi

2024-04-24 10:50:49

Anselm Kiefer avait bien habitué les visiteurs à sa tendance à la monumentalité, comme en témoignent les immenses « Sept Palais Célestes », exposés en permanence au Pirelli HangarBicocca. Cette fois aussi, dans la cour du Palais Strozzi, il a décidé de ne pas être en reste : son « Engelssturz » (« La Chute de l’Ange ») est un tableau gigantesque de sept mètres de haut, qui raconte toute notre histoire sur un fond de feuilles d’or. trop d’humanité humaine (pour le dire comme Nietzsche).

L’œuvre illustre les anges rebelles chassés du Paradis par l’archange Michel qui, tenant l’épée, désigne le ciel de la volonté divine et révèle son nom écrit en hébreu en haut à droite. Manifestant la lutte éternelle entre le bien et le mal, le métaphysique et le matériel, le divin et l’humain, « Engelssturz » agit comme un exergue au brillant dialogue entre l’ancien et le moderne que l’on rencontrera dans les salles du palais.

Organisé par Arturo Galansino, « Fallen Angels » est la preuve de la maîtrise de l’artiste allemand qui, avec l’aide audacieuse de techniques et de matériaux différents et inhabituels (plâtre, graines, plantes, métaux, or), crée un pot-pourri extraordinaire qui va de la peinture au classique. de la philosophie à la littérature moderne : « Je travaille sur plusieurs projets en même temps.

Anselm Kiefer au Palais Strozzi

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Un jardin où de nombreuses plantes poussent ensemble

Le résultat est semblable à un jardin où de nombreuses plantes poussent ensemble. » Clin d’oeil aux langues mortes classiques avec des références continues aux mythes grecs, l’exposition commence par “Luzifer”, dans lequel une aile d’avion émerge du tableau tandis que Lucifer – un nouvel Icare – tombe à cause de l’excès. seins, l’arrogance grecque. Le contraste entre les ailes angéliques et aériennes passe d’images de liberté à un emblème de mort pour avoir osé ignorer le danger et ses limites. Il renouvelle son lien éternel avec la nature dans des œuvres telles que “Sol Invictus” : la référence aux cultes solaires qui célèbrent la lumière sur les ténèbres se retrouve dans les fonds dorés et les gigantesques tournesols, incarnant la conception cyclique du temps et de la vie. Le tournesol – souvent attribué à Van Gogh – est lié à la pensée de Robert Fludd, un alchimiste anglais qui associait chaque plante à une étoile, lien entre le terrestre et le céleste. A noter la salle dédiée aux grandes figures des philosophes antiques, avec les trois ouvrages “Von Sokrates”, qui raconte un pseudo arbre généalogique des présocratiques (dont Archimède et Parménide), “Ave Maria” avec les têtes des deux présocratiques -Les penseurs socratiques et post-socratiques (Platon, Aristote, Diogène), tandis que « L’École d’Athènes » renvoie à la fresque du Vatican de Raphaël. Les têtes des grands hommes du passé semblent émerger des toiles grâce à la matérialité des éléments utilisés.

L’exposition se termine avec les débuts de Kiefer en 1969, dans lequel – encore étudiant à l’Académie des Beaux-Arts – il se fait photographier portant l’uniforme d’officier de son père et imitant le salut nazi, pour tenter d’en normaliser l’horreur. L’intention de Kiefer était de remettre en question la culture crépusculaire de l’époque : les vers de “Ed è Subito sera” de Salvatore Quasimodo étaient présents dans la salle, symbole d’une lutte pour la nature éphémère de la vie et de succomber à la mort. Et c’est ainsi que les tragédies de l’histoire sont incommensurablement liées à l’existentialisme des êtres humains, encore fragiles anges déchus.



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