L’histoire du Dépôt d’archives d’Offenbach, de la JCR et des livres pillés à l’époque nazie
Après la Seconde Guerre mondiale, la ville d’Offenbach en Allemagne fut désignée comme l’un des sept points de collecte pour les livres pillés par les nazis. Cette désignation fut faite pour la division Monuments, Beaux-Arts et Archives (MFAA) de l’armée américaine. Fin 1943 ou début 1944, la Division des Affaires Civiles du Département de la Guerre créa la Bibliothèque publique carl von Rothschild, dans le but de protéger les biens culturels. Cependant, vers la fin de la guerre, la bibliothèque Rothschild ne pouvait plus contenir le nombre croissant de livres et d’archives.
Des dispositions furent prises en décembre 1945 pour transférer les livres et les archives de la bibliothèque Rothschild de Francfort-sur-le-Main vers l’usine I. G. Farben à Offenbach, un ancien complexe industriel rebaptisé Dépôt d’archives d’Offenbach (OAD). À cette époque, l’OAD abritait la plus grande collection de documents juifs au monde.
L’objectif principal de l’OAD était la restitution et le rapatriement, ce qui nécessitait un travail considérable de tri et de catalogage. Ce travail commença avec les collections les plus importantes de l’OAD, qui furent directement renvoyées à leur institution ou pays d’origine. Mais à mesure que les grandes collections diminuaient,l’attention se porta sur des éléments individuels ou de petits groupes pour lesquels les héritiers ne pouvaient être déterminés. Un obstacle majeur apparut lorsque le nombre d’articles sans héritier dépassa celui des documents identifiables. C’est là qu’intervint la Jewish Cultural Reconstruction (JCR), une organisation créée à cet effet par des universitaires et des organisations communautaires juives.
Dans le cadre d’un accord avec l’Office of Military Government of the United States, la JCR fut chargée des documents sans héritier restants en Allemagne, en particulier ceux qui se trouvaient à l’OAD. L’accord stipulait que les articles non identifiables, pour lesquels aucune réclamation n’avait été reçue et aucune identification de propriété antérieure ne pouvait être établie, seraient transférés à la JCR à titre conservatoire afin de rechercher les propriétaires légitimes et de restituer les articles. L’OAD ferma officiellement ses portes en juin 1949 et les articles restants furent transférés au point de collecte central de Wiesbaden, où le travail de la JCR se poursuivit.Au cours de son fonctionnement, 3,5 millions de livres et de manuscrits furent traités à l’OAD.en janvier 1952,la JCR avait remis 150 000 articles à des bibliothèques aux États-Unis,dont la Bibliothèque du Congrès. La plupart des articles furent envoyés à dix-sept bibliothèques prioritaires. La majorité de ces articles furent envoyés à des bibliothèques et institutions juives.
Groupe de travail de l’Association des bibliothèques juives sur les livres pillés à l’époque nazie
Table of Contents
En 2023, des bibliothécaires et des employés de bibliothèques sont devenus l’un des membres fondateurs du nouveau groupe de travail de l’Association des bibliothèques juives sur les livres pillés à l’époque nazie. Le groupe de travail comprend actuellement des membres de treize bibliothèques des États-Unis, d’Allemagne et d’Israël. Le groupe de travail a divers objectifs, mais ses principaux axes sont l’identification des documents pillés, la documentation et l’accès aux marques de provenance. Il élabore également des pratiques exemplaires pour s’engager dans des projets liés aux livres pillés à l’époque nazie, ainsi que pour sensibiliser les chercheurs et le grand public à ces livres et documents d’archives.
L’histoire du Dépôt d’archives d’Offenbach et des livres pillés par les nazis
Après la Seconde Guerre mondiale, le Dépôt d’archives d’Offenbach (OAD) en Allemagne joua un rôle crucial dans la restitution de livres et d’archives pillés par les nazis. Ce center de collecte, initialement situé dans l’usine I.G. Farben,hébergea la plus grande collection de documents juifs au monde.
Le rôle de l’OAD et de la JCR
L’OAD, sous la supervision de la MFAA (Monuments, Beaux-Arts et Archives) de l’armée américaine, avait pour mission principale la restitution et le rapatriement de ces biens culturels. La Jewish Cultural Reconstruction (JCR) prit le relai pour les documents sans héritier identifiable, en collaboration avec l’Office of Military Government of the United States. L’OAD ferma en 1949, transférant ses archives restantes à Wiesbaden.
Chiffres clés de l’OAD :
| Information | Chiffre |
|———————-|———|
| Livres et manuscrits traités | 3,5 millions |
| Articles remis par la JCR | 150 000 |
| Bibliothèques bénéficiaires (États-Unis) | 17 |
Le Groupe de travail de l’Association des bibliothèques juives
En 2023, un nouveau groupe de travail a été créé au sein de l’Association des bibliothèques juives pour poursuivre le travail d’identification et de documentation des livres pillés par les nazis. Ce groupe, composé de membres de bibliothèques américaines, allemandes et israéliennes, vise à améliorer l’accès aux informations sur ces documents et à sensibiliser le public à leur histoire.
FAQ
Q: Qu’est-ce que l’OAD ?
R: Le Dépôt d’archives d’Offenbach, centre de collecte de livres et archives pillés par les nazis après la Seconde Guerre mondiale.
Q: Quel était le rôle de la JCR ?
R: La JCR (Jewish Cultural Reconstruction) géra la restitution des documents sans héritier identifiable à partir de l’OAD.
Q: Où sont allés les livres après la fermeture de l’OAD ?
R: Ils ont été transférés au point de collecte central de Wiesbaden.
Q: Quel est l’objectif du groupe de travail de l’Association des bibliothèques juives ?
R: Identifier, documenter et rendre accessibles les livres pillés par les nazis, et sensibiliser le public à cette question.