Chaque fois que je m’assois pour regarder un film d’horreur et que j’ai des frissons dans le dos, du pop-corn qui vole et mon cœur bat la chamade comme si je venais de courir un marathon, je me dis : qui invente ce truc, et pourquoi l’aimons-nous autant ? ? À l’approche d’Halloween, prenez votre doudou, préparez-vous à vous couvrir les yeux et préparez-vous à crier, car les films d’horreur ont une histoire longue et effrayante qui vous laissera complètement envoûté.
Lila Baltaxe | Graphiste senior
L’horreur est née dans l’ombre, les effets spéciaux et le silence. Dans les années 1890, alors que le cinéma lui-même émergeait, les cinéastes ont commencé à s’aventurer dans l’inconnu et à expérimenter la création de peur sans le son. Le premier cinéaste d’horreur fut George Méliès, pionnier des effets spéciaux et parmi les premiers à filmer des récits de fiction. Son « Manoir du Diable », d’une durée de trois minutes, traduit par « La Maison du Diable », présentait des squelettes animés, des fantômes, des chauves-souris et une incarnation du Diable. Bien que destiné à être plus fantastique qu’horreur, ce fut le premier film à se concentrer sur le surnaturel.
Des films d’horreur muets plus connus tels que « Le Cabinet du Dr Caligari » en 1920 et « Nosferatu » en 1922 s’appuyaient sur des visuels étranges, un éclairage extrême et des décors obsédants pour attirer le public dans un monde où réalité et cauchemars se heurtaient. Cette époque a marqué les premiers pas du genre dans l’exploration des peurs les plus profondes de l’humanité. En l’absence de dialogue, les cinéastes sont passés maîtres dans l’art de la terreur silencieuse, ouvrant la voie à l’horreur d’aujourd’hui.
Alors que le monde se remettait des épreuves de la Grande Dépression et de la menace imminente de guerre, un autre type d’obscurité a commencé à dominer les écrans argentés : les monstres. Les années 1920 et 1930, connues sous le nom de « L’âge d’or de l’horreur », ont fait découvrir au public des films avec des personnages emblématiques qui sont devenus des costumes d’Halloween incontournables : « Dracula », « Frankenstein » et « La Momie ».
Après l’explosion de la première arme nucléaire, le monde est entré dans l’ère atomique. Les films d’horreur sont devenus le miroir des craintes de la société face à la dévastation nucléaire et aux progrès scientifiques. Dans les années 1950 a émergé une nouvelle vague de films d’horreur, dans lesquels des monstres radioactifs, des mutations étranges et des invasions faisaient écho aux inquiétudes du monde réel concernant les retombées nucléaires et les menaces étrangères. Les classiques de l’ère atomique incluent « Godzilla » en 1954, « L’Incroyable homme qui rétrécit » en 1957 et « La Guerre des mondes » en 1953.
Les années 1970 ont apporté une obsession presque culturelle pour le mal religieux et la possession, comme le montrent des films cultes tels que « L’Exorciste » et « Le Présage ». Le genre du film d’horreur a ensuite pris un tournant radical, passant des frayeurs surnaturelles aux horreurs qui se cachaient près de chez nous. Ce pivot a amené au public des méchants inoubliables qui se sont glissés dans la sécurité supposée de la banlieue et qui saignent encore dans des cauchemars, notamment Michael Myers dans « Halloween » et Freddy Krueger dans « A Nightmare on Elm Street ».
En creusant des peurs personnelles telles que la violence et les problèmes familiaux, l’horreur est passée des maisons hantées aux cauchemars se produisant juste devant nos portes. Cette époque a ouvert la voie au trope slasher, comme on le voit dans le film de 1974 « The Texas Chain Saw Massacre ». Ces films ont redéfini la terreur, passant des monstres d’un autre monde aux humains monstrueux. L’auteur Stephen King en est le meilleur exemple, dont les adaptations cinématographiques de « Carrie » en 1976 et « The Shining » en 1980 ont contribué à le définir comme le « roi de l’horreur ». King a établi une nouvelle norme et inspiré des films mêlant intensité psychologique et horreur surnaturelle.
Dans les années 1990 et 2000, l’horreur est devenue plus innovante avec l’avènement des ordinateurs et d’Internet. « The Blair Witch Project » en 1999 et « Paranormal Activity » en 2007 ont amené le public à se demander si les horreurs à l’écran pouvaient réellement se produire – grâce à la configuration des images trouvées. Cette époque a rendu la peur réelle et intime en attirant le public avec des histoires qui semblaient crédibles et qui les hanteraient longtemps après le générique.
Dans les années 2010, la profondeur psychologique et le commentaire social sont devenus au cœur du genre. Des réalisateurs comme Jordan Peele avec « Get Out » en 2017, « Us » en 2019 et « Nope » en 2022, et Ari Aster avec « Hereditary » en 2018 et « Midsommar » en 2019, ont réalisé des films non seulement terrifiants, mais aussi terrifiants. acclamé par la critique pour son exploration des problèmes sociétaux et de la complexité des émotions humaines. L’horreur n’était plus classée par monstres et frayeurs. C’était un moyen d’aborder les thèmes de la race, des traumatismes familiaux et de la santé mentale en mélangeant le style art et essai avec un attrait grand public pour devenir un genre stimulant et terrifiant.
Des débuts silencieux et remplis d’ombres de l’horreur aux thrillers sociaux d’aujourd’hui, le genre a évolué avec nous – il change pour refléter nos peurs, nos anxiétés et nos curiosités. L’horreur n’est pas seulement une montée d’adrénaline. C’est un voyage dans les parties les plus sombres de nous-mêmes, à l’image des peurs de chaque génération. Alors, la prochaine fois que vous vous cacherez derrière vos mains pendant un film d’horreur, n’oubliez pas que vous faites partie d’un long héritage d’amateurs de sensations fortes qui ont embrassé la peur et l’excitation qu’apporte l’horreur.
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