L’histoire du Ford Transit : de la concurrence interne à l’embourgeoisement

L’histoire du Ford Transit : de la concurrence interne à l’embourgeoisement

Unifier la production

Cette concurrence interne n’échappe pas à la maison mère ; d’autant que le marché commun, ancêtre de l’Europe, commence à apparaître. Ford Etats-Unis va donc demander à ses deux filiales de travailler ensemble sous la direction d’un ingénieur américain.

Grincements de dents dans chaque division de Ford puisque les deux produits existants doivent être remplacés par un utilitaire commun. Pour les Anglais, cela voulait dire qu’ils devaient abandonner un petit utilitaire étroit et à traction avant par un engin plus imposant.

1965, l’année de départ

C’est en 1965 que la fabrication du nouveau venu, baptisé Transit, va débuter. Et, dès le début, le Transit (fabriqué d’abord en Angleterre) va frapper fort.

Doté d’un physique puissant très américain, le Transit va être présenté selon 6 charges utiles différentes, cinq motorisations, trois variantes de carrosserie (fourgon, Combi et minibus) et des versions plateau et châssis-cabine.

L’acheteur avait d’emblée le choix entre portes latérales battantes ou coulissantes, hayon arrière ou portes battantes… La fabrication va commencer à l’automne en Belgique, dans l’usine de Genk.

Le Transit vise la simplicité

Dans un souci de simplicité, les ingénieurs ont abandonné les roues avant indépendantes du Thames pour un essieu avant rigide ; un choix qui semblait bien rustique mais qui était compensé par une voie avant large.

Pour les motorisations, l’Angleterre avait choisi des V4 en 1,7 l et 2 l tandis que la production allemande se faisait sur la base de V4 1,3 l, 1,5 l, 1,7 l et 2 litres dérivés du Taunus. Enfin, le Transit était équipé d’un alternateur alors que les concurrents principaux étaient équipés d’une dynamo.

Le nez de cochon débarque

En 1966, Ford décide d’équiper le Transit d’une motorisation diesel ; un moteur atmosphérique à la puissance considérable de 43 ch. Le moteur étant trop long pour être logé dans la version initiale, le capot a dû être modifié, ce qui lui a donné son museau de cochon.

Il ne fut remplacé qu’en 1972 par un moteur Ford de 2,4 l, mais la modification a aussi permis de loger un V6 Essex de 3 litres pour des applications avec les forces de police et les ambulances. En 1967, la Turquie débute la fabrication du Transit qui est aussi construit en Australie et en Nouvelle-Zélande. A partir de 1970, l’usine de poids lourds d’Amsterdam est ajoutée.

En 1971, une version spéciale

Le lundi de Pâques de l’année 1971, Ford va présenter le Transit Supervan sur le circuit automobile de Brands Hatch ; une véritable voiture de compétition avec une carrosserie de Transit. Ford a installé le V8 de la Ford GT40 du Mans en position centrale dans le Transit.

Avec ses 435 chevaux le Gurney-Eagle de 4,7 l est associé à une boîte ZF, ce qui propulse le Transit de 900 kilos à 240 km/h. Ford recommencera l’exercice en 1984 avec une carrosserie en fibre de verre basée sur le Transit Mk 2 et un V8 de 600 ch qui lui fera atteindre 280 km/h.

La génération 2 en 1977

Avant l’arrivée de la nouvelle génération en 1977, l’usine de Southampton fête le 15 septembre 1976 la sortie du millionième Transit ; Le Transit Mark 2 (Mk II) fait son apparition en mars 1978.

C’est en fait un profond restylage de la partie avant avec un nez plus long, des phares carrés et une calandre à lames noires. A l’intérieur, le tableau de bord métallique fait place à un tableau de bord en plastique doté d’une instrumentation plus complète reprise sur la berline Cortina.

Les motorisations font appel à deux blocs 4 cylindres en ligne qui remplacent les V4 et qui peuvent être logés grâce à l’allongement du museau.

Tendance à l’embourgeoisement

Le Mk II était disponible en deux empattements de 2,69 m et 3 m, six types de carrosseries et cinq moteurs ; en version minibus, des options existaient pour 12 à 17 sièges. Tout était personnalisable grâce à un programme spécial de Ford.

En 1981, uniquement sur le marché européen, le Transit Clubmobil est dévoilé ; conçu et réalisé par Hymer (spécialiste du camping-car), il est disponible en deux motorisations essence avec un intérieur personnalisé dans la tendance des minivans américains : captain chairs pivotants à l’avant, moquette, jantes alliage Ronal, vitres latérales, direction assistée… 150 auront été fabriqués.

Transit Ghia en 1982

Fin 1982, un bus à neuf places bénéficie d’une finition Ghia, comme les berlines de la marque : intérieur avec sièges recouverts de velours, moquette au sol, vitres teintées, toit ouvrant…

A l’extérieur, il est reconnaissable par ses enjoliveurs plats chromés et des projecteurs supplémentaires dans la calandre. La même année, une version 4×4 arrive sur le marché allemand par le biais du concessionnaire de Stuttgart : Rau. Cette version était équipée d’une boîte transfert Sinpar.

A la fin de 1984, un diesel 2,5 l à injection directe remplace le 2,4 l York. Un léger restylage a lieu ; calandre en plastique gris, de nouveaux clignotants et des feux arrière multifonctions. Il faudra attendre 1986 pour une génération 3 intégrant plein de nouveautés. Le Transit en était déjà à plus de 2 millions d’exemplaires.

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