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L’hologramme de la sculpture “Le Nez” d’Alberto Giacometti exposé à l’Institut Giacometti

L’hologramme de la sculpture “Le Nez” d’Alberto Giacometti exposé à l’Institut Giacometti

Le Nez est une sculpture ­d’Alberto Giacometti qui, comme de nombreuses autres œuvres de l’artiste, a connu plusieurs versions, le génie suisse retravaillant sans cesse ses motifs. Moins connue que L’homme qui marche ou que la série des « Femmes immobiles », elle n’est pas moins adorée des observateurs minutieux du travail de l’artiste mort en 1966 à l’âge de 64 ans.

Le Nez, donc, est une sculpture suspendue dans une cage en forme de parallélépipède et représentant une tête humaine, aux formes cohérentes. Si ce n’est son appendice nasal démesurément long. Difficile de ne pas penser à Pinocchio devant cette œuvre que Giacometti, dans son atelier parisien, n’a cessé de reprendre jusqu’à la fin de sa vie.

L’exposition « Le Nez », à l’Institut Giacometti, dans le 14e arrondissement parisien, présente toutes les versions. À l’exception d’une seule, la toute première, datant de 1947 et aujourd’hui exposée au Kunstmuseum, à Bâle. Mais celle-ci, en plâtre, est trop fragile. Et ne peut être déplacée. « Ce serait déraisonnable, assure Hugo Daniel, commissaire de l’exposition parisienne. Personne ne sait ce qu’il pourrait se passer. »

La sculpture prise sous chaque angle

Mais la sculpture est là, sous la forme d’un hologramme. L’œuvre a été scannée précautionneusement, grâce à la technologie de l’entreprise Proto, installée à Los Angeles et considérée comme l’une des plus en pointe dans le secteur. Les équipes se sont rendues à Bâle et ont pris chaque angle de la sculpture. Dans l’exposition, l’œuvre apparaît dans un boîtier, une sorte de caisson. La voici qui semble tourner devant le visiteur. Parfois, elle se dédouble.

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« L’idée est de montrer Le Nez comme personne ne pourra jamais le voir, ajoute Hugo Daniel. Parce qu’on peut ainsi mettre en scène plusieurs angles différents, ne pas se contenter d’un seul. » Et de mettre l’accent sur « la complexité de l’œuvre, sa richesse ».

Le Nez de Giacometti n’est pas le premier coup d’éclat de Proto. La société californienne a déjà marqué les esprits avec des hologrammes de personnalités, comme les sportifs Usain Bolt ou Lewis Hamilton, des stars du divertissement tels Sean « Diddy » Combs ou Ellen DeGeneres. Proto a aussi déjà fait forte impression dans le monde de l’art en exposant, en avril 2022 chez Christie’s, une version scannée de la Petite danseuse de quatorze ans, de Degas, présentée à Los Angeles, puis à Hongkong.

Un dispositif inédit

L’exposition d’un hologramme dans un musée européen est inédite. Notamment pour un artiste dont il est difficile de trouver un équivalent plus établi. Mais, à l’Institut Giacometti, on tient à assurer que le procédé n’a « rien d’un gadget » : « C’est un dispositif pédagogique. Apparaissent autour de l’hologramme des informations sur les différents stades de l’œuvre, des images, des indices sur les étapes des recherches de Giacometti », souligne Hugo Daniel.

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