Liberté totale à la désinformation : le “Dr. TikTok” quitte l’application mais craint les conséquences à venir.

Alors que certains se réjouissent de voir le célèbre “docteur TikTok” quitter l’application, d’autres s’inquiètent de la prolifération de la désinformation à travers les médias sociaux. En effet, le phénomène de la désinformation s’est rapidement propagé sur les réseaux sociaux ces dernières années, notamment sur TikTok, où des faux experts diffusent des conseils médicaux erronés. Face à cette problématique, il est urgent de se pencher sur les raisons qui permettent la propagation de la désinformation sur les réseaux sociaux. Dans cet article, nous allons explorer les raisons de l’inquiétude du “docteur TikTok” quant à la poursuite de la désinformation sur l’application, ainsi que les mesures potentielles à prendre pour lutter contre ce fléau.


Mathieu Nadeau-Vallée, surnommé le “docteur TikTok”, a annoncé mercredi qu’il mettait fin à ses activités sur le réseau social chinois, après avoir reçu l’ordre de désinstaller l’application. Il a cependant dénoncé le fait que l’exclusion des professionnels de la santé laisse “le champ libre à la désinformation”.

“Malheureusement, mon aventure TikTok se termine. […] Les médecins qui travaillent dans plusieurs hôpitaux au Québec ont reçu un courriel leur demandant de désinstaller l’application TikTok sur leurs téléphones personnels. C’est une question de cybersécurité. On craint que l’application ait accès à plusieurs choses dans notre téléphone, incluant nos courriels et probablement des données confidentielles”, a expliqué le médecin dans une vidéo diffusée en début de journée.

En mars, le gouvernement Legault avait confirmé qu’une directive gouvernementale de bloquer l’usage de TikTok pour le personnel avait été décrétée pour “tous les organismes publics visés par l’article 2 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement (LGGRI), ce qui comprend notamment les établissements universitaires et scolaires, mais aussi les organismes publics en matière de santé”. Tous les employés devaient alors cesser leur utilisation “professionnelle” de TikTok, avait martelé Québec, au moment où la liste des organisations délaissant le réseau social s’allongeait. Joint mercredi à ce sujet, le Collège des médecins du Québec (CMQ) a certifié que la directive n’émanait pas de ses rangs.

Pour le “docteur TikTok”, toutefois, il reste “triste que les médecins doivent quitter l’application, parce que ça laisse le champ libre à la désinformation”. “J’espère à travers mes vidéos vous avoir aidé à développer un esprit critique à travers les informations qui circulent sur les réseaux sociaux”, a-t-il dit.

M. Nadeau-Vallée dit avoir commencé à faire des capsules parce qu’il voyait “beaucoup trop de fausses informations qui circulaient” et qui concernaient “la santé des gens”. “C’était presque pire quand j’ouvrais la section commentaires pour voir qu’il n’y avait personne qui défendait la science”.

Le principal intéressé affirme qu’il continuera à publier du contenu sur Facebook, Twitter et Instagram, notamment. Il affirme également réfléchir “à une autre possibilité pour continuer à publier du contenu sur TikTok, via un autre téléphone qui est complètement indépendant de toutes mes informations”.

Son compte TikTok, qui compte plus de 87 000 abonnés et 1,6 million de mentions “J’aime”, restera ouvert, même s’il ne sera plus actif, du moins à court terme. “Vous avez été près d’une centaine de milliers à vous abonner à moi et des millions à partager mes vidéos, et je vous en remercie du fond du cœur. Je n’aurais jamais pu y arriver sans vous. […] Ce n’est qu’un au revoir”, a conclu le médecin dans sa vidéo, partagée par plusieurs internautes.

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