Libye : des réfugiés et migrants réduits à l’esclavage sexuel selon l’ONU

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans un chaos qui a engendré des conséquences dramatiques pour des milliers de migrants et de réfugiés. Des violences, des arrestations abusives, des viols et des tortures sont le quotidien des personnes en quête d’une vie meilleure en Europe. Dans cet article, nous allons aborder le calvaire des migrants et réfugiés en Libye, les raisons de leur présence dans ce pays et les différentes initiatives mises en place pour leur venir en aide.


Des milliers de réfugiés et migrants, dont des femmes et des enfants, subissent des violations et des abus en Libye, où l’anarchie et l’impunité permettent aux groupes criminels de prospérer. La plupart des réfugiés et des migrants sont originaires d’Afrique subsaharienne et d’Afrique du Nord, mais certains Libyens en sont également victimes. Un rapport du groupe d’experts des Nations unies révèle des cas d’esclavage sexuel. Les réfugiés et les migrants qui cherchent à rejoindre l’Europe sur de fragiles embarcations craignent pour leur vie et n’ont souvent pas les moyens de quitter le pays. Suite aux mesures des gouvernements européens pour bloquer les routes maritimes empruntées par les migrants, de plus en plus de personnes sont interpellées et ramenées en Libye, où elles sont victimes de violences que l’Onu considère comme des crimes contre l’humanité. La Direction de la lutte contre la migration illégale, les garde-côtes libyens et l’Autorité de soutien à la stabilité, entités qui reçoivent un soutien technique, logistique et financier de l’Union européenne, sont accusées de gérer certains lieux de détention où ces crimes ont lieu. L’UE entend clarifier la situation avec ses partenaires libyens, tandis que l’Onu appelle la communauté internationale, en particulier les Européens, à agir pour que le calvaire des millions de migrants et de Libyens victimes de violences prenne fin.