Lien entre la pollution atmosphérique et les risques cardiaques : un avertissement pour la santé publique

La pollution atmosphérique ne met pas seulement l’environnement en danger, elle menace également la santé humaine. C’est en tout cas la conclusion des observations menées par des scientifiques du centre de recherche Santé intermontagnarde publiées dans un communiqué. Pour cela, les chercheurs se sont intéressés à la santé de communautés vivant en milieu montagnard, dans l’Utah (États-Unis).

Ils ont notamment observé deux contextes liés à la pollution, et susceptibles de menacer la santé. La première : l’inversion hivernale, une situation qui touche notamment les zones montagneuses, et où les températures de l’air augmentent avec l’altitude au lieu de diminuer. En d’autres termes, l’air plus chaud est piégé au-dessus d’une couche d’air plus froid à proximité du sol. Les particules fines et l’ozone ne sont alors plus dispersées normalement, mais piégées dans ces zones basses et froides. Les habitants sont alors davantage exposés à un risque d’infarctus aigu.

Des conséquences à court terme pour tout le monde ?

En ce qui concerne la saison des feux de forêts, les résultats ne sont pas meilleurs, puisqu’elle augmente le risque d’hospitalisation des patients atteints de fibrillation auriculaire — un trouble du rythme cardiaque caractérisé par des battements cardiaques irréguliers et rapides dans les cavités supérieures du cœur. Si l’étude trouve ses limites dans un cadre géographique particulier — aux États-Unis, en montagne —, elle suggère tout de même que les variations saisonnières et géographiques dans les niveaux de pollution de l’air et leurs effets sur la santé cardiaque pourraient s’étendre à la population générale, et devrait mener à des études plus poussées sur la question.