Depuis le 7 octobre, date du pogrom en Israël, je n’arrête pas de penser à Guy Nantel et ses vox pop.
Ben oui! Tout le monde et son beau-frère a son opinion sur le conflit Hamas-Israël.
Sauf que je serais curieuse de savoir combien de ces analystes de salon connaissent le b.a.-ba de ce qui se passe là-bas.
ISRAËL-HAMAS 101
Au fil des ans, le génial humoriste Guy Nantel nous a démontré à quel point les connaissances en géographie, en histoire et en politique de certains Homo quebecensus étaient faibles.
Il y a des gens qui ne savent pas quel est le pays au sud du Canada! Ils ne savent même pas placer le Québec dans une carte du Canada!
Maintenant, imaginez si on leur demandait de placer Gaza sur une carte d’Israël ou Israël sur une carte du monde.
Si on leur demandait de nommer les pays arabes ayant une frontière commune avec Israël.
Je rêverais que Guy Nantel demande à ceux qui affirment qu’Israël a imposé un régime d’«apartheid» la définition du mot «apartheid». Je m’attends à beaucoup de «Heu… genre, comme, c’est full, tsé, comme…»
Si des «voxpopés» ne savent pas qui a écrit les Fables de Lafontaine, je suis sûre qu’ils ne pourraient pas répondre à des questions comme «Quelle est la religion de l’État juif?» ou «Dans quel territoire se trouve la ville de Gaza?».
Pour son plus récent vox pop, Nantel a déniché des ostrogoths qui ne savaient pas lire l’heure sur une horloge. Oui, oui, ils ne savaient pas quelle heure il est quand la petite aiguille est sur le quatre!
Si Guy Nantel, accompagné de gardes du corps, s’interposait entre des manifestants pro-Palestine et des manifestants pro-Israël, imaginez les perles qu’il pourrait recueillir…
Il pourrait nous dénicher des spécimens qui portent le foulard noir et blanc palestinien mais qui ne savent pas qui était Yasser Arafat.
Des images de Montréal ont fait le tour du monde la semaine dernière. Une dame portant un foulard palestinien et un drapeau palestinien (mais n’étant pas palestinienne elle-même) chante un slogan au coin de Metcalfe et Sherbrooke. Sauf qu’elle crie «De la nation à la mer» puis «De la montagne à la mer» au lieu du vrai slogan qui est «Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre». Et elle n’a aucune idée, de toute façon, quel est ce fleuve. (Il s’agit du Jourdain et la mer, c’est la Méditerranée).
On peut avoir une opinion arrêtée sur Israël.
Mais la moindre des choses serait de se renseigner au lieu d’ânonner bêtement des slogans auxquels on ne comprend rien.
THELMA ET SUSAN
Parlant de dire des énormités, l’actrice américaine Susan Sarandon s’est excusée d’avoir dit, lors d’une manifestation pro-palestinienne, que «les juifs américains qui découvrent la peur ont maintenant une idée de ce que c’est qu’être musulman dans ce pays.»
Dans ses excuses elle a dit: «Ma formulation maladroite sous-entendait que jusqu’à récemment les juifs n’avaient pas connu de persécutions, alors que c’est faux.»
J’ai une question pour cette actrice, qui se dit féministe: pourquoi n’a-t-elle pas eu un mot de solidarité envers les femmes israéliennes, victimes de viols collectifs le 7 octobre?
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