2024-10-26 14:57:00
Dans notre rubrique « Espace vert », Oliver Fritsch, Christof Siemes, Stephan Reich et Anna Kemper écrivent à tour de rôle sur le monde du football et sur le monde du football. Cet article fait partie du ZEIT am Wochenend, numéro 43/2024.
Les autres garçons de mon âge aimaient les voitures. Ils collectionnaient les modèles Matchbox, étaient ravis du pompage des pistons et polissaient plus tard leurs enjoliveurs. Par contre, je n’ai pas ressenti de sensations fortes lorsque les pneus ont crié. J’étais amoureux des baby-foot.
Qu’il s’agisse de la Bundesliga, de l’Oberliga Hesse ou de la ligue régionale de Wetzlar/Oberlahn, je lis chaque lundi les écarts de points et les différences de buts dans le journal. Qui a encore une chance de devenir champion ? Où s’arrête le milieu de terrain et où commence la zone de relégation ? Bien sûr, je l’ai mis à jour aussi Botteur-Table à fiches en carton blason.
Pour certains, un tableau était une série énigmatique de chiffres. Pour moi, elle était un symbole de clarté et d’incorruptibilité. Une table est la vérité. Aujourd’hui, ce sentiment, l’amour de la table, est de retour. Le nouveau Ligue des Champions merci. La phase de groupes, qui divisait les clubs en huit parties, a été supprimée. Désormais, les 36 sont regroupés dans un seul grand classement.
Je connais les objections. Encore plus de jeux, encore plus de commerce, tout cela est un précurseur de la Superliga. Les gigantesques inégalités dans le football européen ne devraient être blanchies que par une image de table uniforme. En réalité, le Real Madrid et l’Étoile Rouge de Belgrade évoluent dans des galaxies différentes. Ce n’est pas juste non plus. En fait, tout le monde ne joue plus contre tout le monde, mais un algorithme détermine secrètement qui rencontre qui.
Pourtant, moi, les papillons au ventre, je ne peux plus quitter des yeux mon nouvel amant, la plus longue table du monde. Les journaux doivent utiliser une police plus petite pour imprimer. Sur mobile, il faut faire défiler longtemps pour arriver au fond. Vous avez besoin de trois captures d’écran pour le montrer dans son intégralité. Le Botteur il faudrait que sa table enfichable soit pliable.
C’est cool parce que tout le monde est là et parce que ça envoie un signal : une Europe, une table. En tête se trouvent les clubs d’Angleterre, suivis par ceux de France, du Portugal et d’Espagne, puis ceux d’Écosse, de Belgique, d’Ukraine et, à la fin, ceux de Suisse, d’Autriche et d’Allemagne. Où est Brest déjà ?
Peut-être que mon ciel est plein de violons, euh, de tables. Mais les critiques devraient y regarder de plus près. Les plus petits ont définitivement leur chance. Le Dinamo Zagreb a perdu 9-2 à Munich il y a quelques semaines, mais devance désormais le Bayern d’une place. Une consolation pour l’équipe dernière de Bratislava : une seule victoire et vous grimpez de dix places !
En général, ne faut-il pas simplement aimer un tableau qui place le FC Bayern à la 23e place ? Et n’est-ce pas gentil de demander à un fan de Leipzig : quel âge as-tu ? Et il doit répondre : trente et unième. La table ne ment jamais. Au mieux, elle ment. Le Borussia Dortmund devance actuellement le Real Madrid.
Mon père m’achetait tous les fanions des clubs de Bundesliga et installait sur le mur une bande de bois avec 18 clous, inclinée en angle pour capturer visuellement la hiérarchie sportive. Ainsi, lorsque l’Arminia Bielefeld a battu le VfL Bochum, un Hesse de douze ans a opéré avec enthousiasme le changement dans sa chambre d’enfance.
Ce serait peut-être encore une bonne idée aujourd’hui. Peut-être que je devrais offrir à mon neveu une table géante de 36 pièces pour Noël.
Dans notre rubrique « Espace vert », Oliver Fritsch, Christof Siemes, Stephan Reich et Anna Kemper écrivent à tour de rôle sur le monde du football et sur le monde du football. Cet article fait partie du ZEIT am Wochenend, numéro 43/2024.
Les autres garçons de mon âge aimaient les voitures. Ils collectionnaient les modèles Matchbox, étaient ravis du pompage des pistons et polissaient plus tard leurs enjoliveurs. Par contre, je n’ai pas ressenti de sensations fortes lorsque les pneus ont crié. J’étais amoureux des baby-foot.
Qu’il s’agisse de la Bundesliga, de l’Oberliga Hesse ou de la ligue régionale de Wetzlar/Oberlahn, je lis chaque lundi les écarts de points et les différences de buts dans le journal. Qui a encore une chance de devenir champion ? Où s’arrête le milieu de terrain et où commence la zone de relégation ? Bien sûr, je l’ai mis à jour aussi Botteur-Table à fiches en carton blason.
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