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L’impact des banques centrales sur les marchés financiers et les recommandations pour 2024

by Nouvelles
L’impact des banques centrales sur les marchés financiers et les recommandations pour 2024

Les banques centrales dictent toujours le comportement des marchés financiers, tandis que l’environnement géopolitique a une présence plus forte que jamais et peut bouleverser toutes les stratégies. Même s’il préconise une certaine “vigilance”, Christofer Govaerts, chef économiste à la banque Nagelmackers, estime qu’il est temps d’activer ses liquidités.

Depuis le Covid, la guerre en Ukraine, les événements au Proche-Orient, on a appris à se méfier. Conseillez-vous une extrême prudence aux investisseurs ?

Je préfère parler de grande vigilance. Si le risque géopolitique et ses implications économiques peuvent affecter le rendement des marchés d’actions, une baisse des taux d’intérêt relancerait, quant à elle, le marché des obligations. Il faut donc rechercher le bon compromis dans un portefeuille bien équilibré. Par contre, il est peu probable qu’on soit gagnant en dormant sur ses liquidités.

Trump, Biden et les autres

Ce risque géopolitique dont vous parlez, n’est-il pas imprévisible, par définition ?

Pas forcément. Parfois, il est possible de s’y préparer. On peut, par exemple, identifier les pays où auront lieu d’importantes élections. On pense évidemment aux États-Unis avec le retour en force de Donald Trump. Mais si on regarde ce qui se passe en Asie par exemple, il y a des risques politiques que l’on peut anticiper. Les échéances importantes qui attendent la Corée du Sud, l’Indonésie ou encore l’Inde seront très suivies. L’Inde notamment, est une alternative qui grimpe dans le peloton de tête des économies mondiales avec une capitalisation boursière qui dépasse désormais celle de Hong-Kong. D’autre part, le Mexique sera lui aussi sur le devant de la scène avec une élection présidentielle en juin prochain. Ces économies sont des poids lourds dans les indices boursiers et donc dans les portefeuilles diversifiés. Ce sont autant de zones économiques à surveiller.

Et que faut-il attendre des élections aux États-Unis ?

Sur base de l’analyse d’une série de cycles présidentiels successifs aux États-Unis, on constate que le président élu s’efforce de réaliser ses promesses électorales dans les deux premières années de son mandat, qu’il soit Républicain ou Démocrate. Sur le plan boursier, après la phase d’incertitude, une fois acté le choix de l’électeur, on a observé que les marchés redémarrent plus rapidement si un Républicain l’emporte. Par contre, après les quatre années de mandat, le bilan est pratiquement équivalent quel que soit le camp du vainqueur. Cela dit, dans le cas présent, il faut constater que le mandat du président Biden, entamé en plein Covid, se termine dans un environnement économique plutôt positif : un chômage au plus bas, le spectre d’une récession qu’on attend depuis des mois mais qui ne se concrétise pas et donc une économie qui maintient une vitesse de croisière modérée mais satisfaisante. Les électeurs vont-ils en tenir compte ?

Focus sur les taux

Et en matière de taux d’intérêt ?

Au dernier trimestre 2023, on prenait le pari que la désinflation allait se poursuivre et permettrait une baisse des taux d’intérêt rapide en 2024. Les taux du marché ont baissé mais cette anticipation était probablement trop hâtive. La Réserve fédérale des États-Unis a campé sur ses positions comme si elle ne voulait pas être influencée par les marchés. Mais une baisse des taux d’intérêt semble inéluctable. C’est une question de timing. Cela vaut aussi pour la Banque centrale européenne. Mais pour celle-ci, dans un environnement de croissance très modeste, l’inflation reste la préoccupation prioritaire.

Sur cette base, quel portefeuille privilégier ?

2023 a été une bonne surprise pour les marchés d’actions avec une progression moyenne de 18 % en Europe et plus de 20 % aux États-Unis. Par contre, après une année désastreuse en 2022 et beaucoup de volatilité en 2023, les obligations ont réussi à se redresser de justesse au dernier trimestre. Sur base de cette expérience, pour 2024, on peut envisager une progression plus modérée pour les actions mais plus acceptable pour les obligations. Dès lors, si la différence de rendement entre les deux postes est appelée à se réduire, autant mettre ses liquidités au travail pour rééquilibrer son portefeuille au bénéfice des obligations. Un portefeuille mieux balancé entre actions et obligations a plus de sens aujourd’hui.

Vous voulez en savoir plus sur ce que 2024 nous réserve tant en termes de macroéconomie que d’actions et d’obligations, consultez l’Outlook 2024.

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