L’impact évolutif des Yamnaya sur la prévalence de la sclérose en plaques: une étude révolutionnaire

L’impact évolutif des Yamnaya sur la prévalence de la sclérose en plaques: une étude révolutionnaire
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– PeopleImages.com – Yuri A/Shutterstock.com

L’analyse de l’ADN extrait des os et des dents d’anciens Européens vivant il y a environ 34 000 ans ouvre une fenêtre sur l’origine de la sclérose en plaques, une maladie neurologique souvent invalidante. Cette étude, publiée dans la revue Naturejette une lumière sur l’évolution des prédispositions génétiques liées à cette maladie. Les résultats suggèrent que des variantes génétiques initialement bénéfiques, conférant une protection contre les maladies transmises par les animaux, ont évolué pour accroître le risque de sclérose en plaques au fil du temps.


Les Yamnaya et l’évolution des caractères génétiques

L’étude porte sur l’ADN ancien séquencé de 1 664 individus provenant de différents sites d’Europe occidentale et d’Asie. Les génomes anciens ont été comparés à l’ADN moderne d’une biobanque britannique comptant environ 410 000 personnes s’identifiant comme des “Britanniques blancs”. Plus de 24 000 autres personnes nées en dehors du Royaume-Uni ont également été incluses pour analyser les changements au fil du temps.


Une découverte marquante concerne la sclérose en plaques, une maladie auto-immune affectant le cerveau et la moelle épinière. Les chercheurs ont identifié un événement migratoire crucial survenu il y a environ 5 000 ans, au début de l’âge du bronze. Les éleveurs de bétail nomades, connus sous le nom de Yamnaya, ont migré vers l’Europe occidentale depuis l’Ukraine et le sud de la Russie.


À cette époque, leurs traits génétiques offraient une protection contre les infections animales, mais au fil de l’amélioration des conditions sanitaires, ces mêmes variants ont contribué à augmenter le risque de sclérose en plaques. Ce phénomène pourrait expliquer pourquoi les Européens du Nord affichent aujourd’hui le taux de prévalence le plus élevé au monde pour cette maladie, dépassant de loin celui des Européens du Sud.


Selon Rasmus Nielsen, généticien des populations à l’université de Californie à Berkeley et l’un des responsables de l’étude, nous ne sommes pas totalement adaptés à l’environnement que nous avons créé pour nous-mêmes parce que nous sommes le résultat d’une évolution qui s’est produite dans des environnements antérieurs.


Des conséquences génétiques

Les Yamnaya, premiers vrais nomades d’Europe, ont introduit des changements majeurs dans la région. Utilisant des bovins et des chevaux domestiqués, ils ont sillonné la steppe asiatique, transportant tout sur des chariots. Cette mobilité exceptionnelle, associée à leur stature physique imposante, a laissé des traces génétiques distinctes chez les Européens d’aujourd’hui.

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