L’importance de la sécrétion résiduelle d’insuline dans le diabète de type 1: résultats d’une étude de longue durée.

L’importance de la sécrétion résiduelle d’insuline dans le diabète de type 1: résultats d’une étude de longue durée.

Pourquoi est-ce important ?

La progression naturelle du diabète de type 1 conduit graduellement à une incapacité totale de sécrétion d’insuline. Il a été constaté que l’âge et le génotype HLA influencent cette cinétique dès le début de la maladie. Cependant, différentes études ont montré que le déficit n’était pas toujours total, comme en témoigne le dosage du peptide C, qui confirme, dans certaines études, la persistance d’une sécrétion endogène résiduelle chez certains patients, même à long terme. L’importance clinique de cette production résiduelle n’est cependant pas clairement établie. Parmi les données disponibles, l’étude DCCT a montré qu’une sécrétion supérieure à 0,2 nmol/L était associée à un meilleur contrôle de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) avec des doses d’insuline moins élevées, et à moins de complications (hypoglycémie, rétinopathie) par rapport à ceux dont la sécrétion était plus faible. Cependant, cette étude, qui a duré 5 ans, n’avait ni la durée ni la puissance nécessaire pour préciser la valeur pronostique de cette sécrétion. Le suivi de trois cohortes finlandaises, dans un pays où la prévalence de la maladie est l’une des plus élevées, a permis à cette nouvelle étude d’avoir une puissance inédite grâce au nombre de patients et à sa longue durée de suivi.

Méthodologie

Cette analyse a été réalisée à partir du suivi de patients récemment diagnostiqués avec un diabète de type 1, ainsi que des données transversales de patients suivis sur une longue période. Les premiers ont bénéficié de dosages réguliers de la glycémie et du peptide C tous les 3 mois pendant leur suivi. Les derniers provenaient d’une cohorte de personnes d’origine européenne (FinnDiane) diagnostiquées après l’âge de 5 ans, et d’un registre (DIREVA) qui a inclus des participants à partir de 2009. L’étude visait à rechercher l’association entre la valeur du peptide C, les scores de risque polygénique et l’évolution clinique.

Principaux résultats

Au total, l’étude transversale a porté sur 110 personnes positives aux auto-anticorps (anti-GAD, anti-IA2 ou ICA) et diagnostiquées après l’âge de 16 ans (âge médian au diagnostic de 30,0 ans, suivi médian post-diagnostic de 3,3 ans), ainsi que sur 847 enfants diagnostiqués avant l’âge de 16 ans (âge médian au diagnostic de 8,0 ans, suivi médian post-diagnostic de 36 mois).

Parmi ces derniers, une fois répartis selon l’âge au diagnostic (<5 ans, 5-9 ans, 10-15 ans), le taux médian de peptide C augmentait pendant une période initiale de quelques mois, puis diminuait progressivement. L'âge au moment du diagnostic était corrélé à la diminution de la sécrétion de peptide C : après 3 ans, un plus grand nombre de patients diagnostiqués plus tardivement conservaient un taux résiduel (≥0,02 nmol/L) par rapport à ceux diagnostiqués plus jeunes (respectivement 31,4 %, 18,8 % et 6,8 % pour les 5-9 ans et <5 ans).

La positivité de plusieurs auto-anticorps multipliait par 3,12 ([1,35-7,21] p=0,0083) le risque de faible sécrétion d’insuline. Le fait d’avoir un génotype HLA à risque de diabète de type 1 était associé à un taux de peptide C <0,2 mol/L (HR ajusté 2,15 [1,18-3,90] p=0,012 et 1,36 [1,05-1,75] p=0,022 respectivement pour les génotypes à haut risque ou à risque moyen).

L’analyse transversale a été réalisée sur 3 984 participants recrutés dans FinnDiane et 645 dans DIREVA. Après une durée médiane de 21,6 ans, 19,4 % des patients avaient une sécrétion résiduelle de peptide C. Cette sécrétion était associée à un risque polygénique plus faible de diabète de type 1 par rapport aux participants sans peptide C (p<0,0001).

En outre, le fait d’avoir un taux résiduel de peptide C sérique était inversement associé à l’hypertension artérielle, à un taux élevé d’HbA1c ou à un taux élevé de cholestérol total. Il était également indépendamment associé au risque de développer des complications microvasculaires (OR ajusté de 0,61 [0,38-0,96] et 0,55 [0,34-0,89] respectivement pour la néphropathie et la rétinopathie, p significatif).

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