L’équilibre est la base du bien-être dans son sens le plus large. Pour mener à bien des projets, une certaine stabilité est nécessaire. La stabilité fait référence à la constance et à la prévisibilité de l’environnement social. Malgré son importance, elle n’est pas garantie pour l’élève, car il est confronté quotidiennement à des imprévus qui viennent perturber cette stabilité. Ces imprévus peuvent être causés par des situations d’inconfort, telles qu’un déménagement, la perte d’un être cher, la séparation des parents, etc. Ces facteurs ont un impact sur la vie de l’élève, qui peut mal vivre ces changements sur le plan personnel. Ces changements ont également des répercussions sur sa scolarisation, notamment sur son niveau d’implication à l’école et, dans les pires cas, peuvent conduire à l’abandon scolaire.
Il est important de prendre en compte l’interaction entre la vie familiale et la vie scolaire, et les risques associés au manque de stabilité émotionnelle sur les résultats scolaires et l’avenir de l’élève. Pour cela, il est important de se concentrer sur l’impact des émotions sur les capacités cognitives de l’élève et le taux de délinquance en milieu scolaire.
Les capacités cognitives varient d’un élève à l’autre, mais les émotions ont un impact important sur ces capacités. Les émotions sont des états affectifs intenses qui surviennent en réponse à un stimulus. Ce stimulus peut avoir un effet positif ou négatif sur l’élève, mais dans les deux cas, il influence les capacités cognitives. Les événements agréables ont tendance à être recherchés et répétés, tandis que les événements douloureux sont évités. Ainsi, le bien-être de l’élève et sa motivation à l’école sont liés à ses capacités d’apprentissage. Un environnement positif facilite l’acquisition des connaissances, contrairement à un environnement instable ou perturbé.
Lorsque l’élève évolue dans un environnement stressant, caractérisé par l’anxiété, les conflits familiaux, par exemple, ses capacités cognitives sont gravement affectées. En situation de stress, le cortex préfrontal de l’élève, qui est responsable des fonctions exécutives telles que la planification, l’attention, la mémoire et la concentration, connaît des dysfonctionnements. Ces dysfonctionnements ont de graves conséquences sur les performances de l’élève, qui peut être présent en classe physiquement mais pas mentalement. Or, pour réussir, il faut être concentré. Il est donc essentiel que l’enfant évolue dans un environnement sain et équilibré, et les parents ont un rôle majeur à jouer dans cela.
En effet, les parents, en tant que premiers éducateurs, doivent collaborer étroitement avec les enseignants pour offrir à l’élève un environnement sécurisant propice à son épanouissement et à sa réussite scolaire. Si la famille est instable dès le départ, cela se reflétera dans la scolarité de l’enfant. Des études ont montré que la séparation des parents avant la majorité de l’enfant réduit sa durée d’études de six mois à plus d’un an en moyenne, et le taux d’échec double en cas de séparation des parents. Il est donc évident que la réussite scolaire dépend de l’état d’esprit de l’élève, qui doit évoluer dans un environnement stable et sain. L’instabilité familiale non seulement augmente le taux d’échec, mais entraîne également des problèmes de comportement chez l’enfant, ce qui peut conduire à la délinquance juvénile.
La gestion des émotions est essentielle pour vivre en société et assurer sa socialisation à l’école. Cependant, cela n’est pas chose facile. La délinquance juvénile en milieu scolaire a plusieurs origines, notamment l’instabilité au sein de la cellule familiale. En effet, les jeunes en manque d’affection cherchent à attirer l’attention en adoptant des comportements déviants. Ils expriment ainsi leur mal-être et lancent un appel à l’aide. Cette communication peut prendre différentes formes, telles que la violence physique, les insultes et l’insolence envers leurs camarades et les enseignants. Cette attitude témoigne d’un manque de régulation des émotions et d’un désir de satisfaction et d’attention de la part des éducateurs.
Il est donc important d’apprendre à l’élève à mieux gérer ses émotions en lui proposant des cours sur l’intelligence émotionnelle, afin qu’il puisse prendre conscience de ses émotions et de celles des autres et apprendre à les gérer de manière appropriée. Cette approche peut également renforcer son sentiment d’appartenance et le valoriser. Une telle démarche nécessite une attention particulière de la part des enseignants, qui ne doivent pas se contenter de transmettre des connaissances, mais également prendre en compte la dimension émotionnelle de l’apprentissage des élèves.
En conclusion, l’équilibre est essentiel pour le bien-être global. La stabilité est nécessaire pour mener à bien des projets, y compris la réussite scolaire. Les émotions jouent un rôle important dans les capacités cognitives de l’élève et dans le taux de délinquance en milieu scolaire. Il est donc crucial de prendre en compte ces aspects et de travailler à la création d’un environnement sain et équilibré pour les élèves, en collaboration avec les parents.
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