L’importance de réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les soins de santé

La santé numérique cherche à tirer parti de la technologie pour améliorer les soins de santé, faciliter la gestion de la santé personnelle et promouvoir une approche proactive du bien-être pour aider les patients, les chercheurs et les professionnels de la santé à obtenir et à utiliser des informations sur la santé de manière efficace et efficiente.

Ainsi, des améliorations importantes sont obtenues dans des aspects clés tels que :

• Les soins médicaux, qui deviennent plus accessibles, notamment dans les zones reculées ou mal desservies. Les solutions numériques telles que la télémédecine permettent aux personnes de recevoir des soins médicaux sans avoir à effectuer de longs déplacements.

• Efficacité et économies de coûts dans le système de santé, comme dans tout autre sujet soumis à une transformation numérique, car cela implique la mise en place de processus et le développement de méthodologies de planification qui entraîner des améliorations notables du système dans son ensemble.

• La surveillance et le suivi continus des patients, leur permettant de contrôler de manière fluide leur état de santé et de recevoir des alertes sur d’éventuels problèmes qui améliorent à la fois la détection précoce des maladies et la gestion des maladies chroniques.

• La personnalisation des soins médicaux, puisque les données et les besoins individuels des patients sont disponibles en permanence. Cela conduit à des traitements plus efficaces, avec des résultats de santé très positifs.

• La recherche et le développement de nouveaux médicaments, qui s’accélèrent et favorisent des progrès plus rapides dans la lutte contre les maladies, améliorant ainsi la qualité de vie.

• Contrôle personnel sur notre propre santé, puisque des dispositifs spécifiques pour la santé numérique, cComme c’est le cas du applications de téléphones portablespeut aider les gens à jouer un rôle plus actif dans leur bien-être et à adopter des habitudes de vie plus saines en fournissant des informations compréhensibles en temps réel sur leur santé.

• La réponse aux alertes précoces, telles que celles qui peuvent survenir en raison d’urgences et de pandémies. En les connaissant mieux à l’avance, la surveillance épidémiologique, la recherche des contacts et la fourniture de soins médicaux à distance s’améliorent, réduisant ainsi la propagation des maladies.

• Une portée géographique plus large. La numérisation élimine les frontières et facilite l’accès universel aux experts médicaux, ce qui est particulièrement précieux dans les régions souffrant d’une pénurie de professionnels de santé.

• La durabilité et la réduction de l’empreinte écologique sont également améliorées car le développement de la santé numérique minimise les déplacements physiques, contribuant ainsi à réduire les émissions de carbone.

Potentiel de l’intelligence artificielle pour améliorer les résultats en matière de santé

La valeur incontestable de toutes ces améliorations se reflète déjà dans Stratégie mondiale de santé numérique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) 2020-2025, qui vise à améliorer la santé de chacun, partout, en accélérant le développement et l’adoption de solutions de santé numérique adaptées, accessibles, abordables, évolutives et durables, centrées sur la personne. L’objectif ultime n’est autre que de prévenir, détecter et répondre aux épidémies et aux pandémies, en développant des infrastructures et des applications.

Cependant, malgré cette étape importante, l’OMS et de nombreuses organisations et acteurs internationaux reconnaissent le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer les résultats en matière de santé. Fondamentalement parce qu’il agit comme un catalyseur de transformation du secteur de la santé, répondant aux besoins des différents acteurs de la santé et du développement thérapeutique.

Ce qui complique les choses, c’est que, lors du traitement des données de santé des personnes, les systèmes basés sur l’IA pourraient avoir accès à des informations personnelles sensibles. C’est pourquoi ils nécessitent des cadres juridiques et réglementaires solides pour protéger la vie privée, la sécurité et l’intégrité.

6 axes à prendre en compte pour les futures réglementations

Pour faciliter l’utilisation sûre et appropriée des systèmes basés sur l’IA dans les soins de santé, l’OMS et l’Union internationale des télécommunications ont créé un groupe d’intérêt sur l’IA pour la santé, qui à son tour a créé plusieurs sous-groupes de travail, dont celui-ci. Groupe de travail sur les considérations réglementaires sur l’IA pour la santé. Cela a permis aux régulateurs et aux experts du domaine de débattre des considérations réglementaires pour l’utilisation des technologies d’IA et le développement de systèmes d’IA à des fins sanitaires et médicales, indiquant la nécessité d’envisager six axes d’intervention à prendre en compte dans les futures réglementations. :

1. Afin de favoriser la confiance, il souligne l’importance de la transparence et de la documentation, ce qui se traduit par la documentation du cycle de vie complet du produit et l’enregistrement des processus de son développement.

2. En termes de gestion des risques, des questions telles que « l’utilisation prévue », « l’apprentissage continu », les interventions humaines, les modèles de formation et les menaces de cybersécurité doivent être globalement améliorées et simplifiées autant que possible.

3. La validation externe des données et la clarté sur l’utilisation prévue de l’intelligence artificielle contribuent à garantir la sécurité et à faciliter la réglementation.

4. L’engagement envers la qualité des données, qui peut être démontré par une évaluation rigoureuse des systèmes avant leur publication, est essentiel pour garantir que les systèmes ne propagent pas de biais et de désinformation.

5. Les défis posés par des réglementations complexes et importantes, telles que Règlement général sur la protection des données en Europe et la Loi sur la portabilité et la responsabilité de l’assurance maladie aux États-Unissont abordés en mettant l’accent sur la compréhension de l’étendue de la compétence et des exigences en matière de consentement au service de la vie privée et de la protection des données.

6. Promouvoir la collaboration entre les agences de réglementation, les patients, les professionnels de santé, les représentants de l’industrie et les partenaires gouvernementaux peut contribuer à garantir que les produits et services sont conformes aux réglementations tout au long de leur cycle de vie.

L’IA évolue très rapidement. Les solutions valables aujourd’hui peuvent nécessiter des révisions à mesure que la technologie et ses utilisations évoluent. Par conséquent, nous devons être convaincus que la réglementation aide à contrôler les risques d’application inutile ou malveillante de l’IA, évite de propager des biais potentiels dans les données de formation et contribue à minimiser les inégalités.

Pour cela, l’idéal serait de disposer d’un organisme international de supervision de l’IA. Quelque chose qui arrive exigeant des plus hauts niveaux et, heureusement, il semble que commence à prendre forme.