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L’incroyable histoire de Pepsiman : quand une pub géante devient jeu vidéo mythique

L’incroyable histoire de Pepsiman : quand une pub géante devient jeu vidéo mythique

Actualités du jeu Il y a 25 ans, ce jeu vidéo qui n’était qu’une pub géante entrait dans l’histoire de la PlayStation. Il est aujourd’hui jouable gratuitement

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Cela fait depuis plusieurs années que les publicités envahissent nos consoles de jeux. Qu’il s’agisse d’un encart sur nos interfaces ou d’un placement de produit dans nos derniers “AAA”, à l’image des boissons Monster Energy dans Death Stranding, les pubs sont bien là. Mais certaines grandes marques sont allées jusqu’à créer de véritables jeux vidéo à leur honneur. Dans les années 1990, les géants de la malbouffe et du soda étaient prêts à tout pour nous faire avaler des couleuvres. Et le duo Pepsi-KID, le 4 mars 1999, a sorti un titre qui a étrangement marqué l’histoire.

Sommaire

  • Culture de la publicité
  • Il faut le boire pour le croire
  • Le vent dans le dos

Culture de la publicité

L’intrusion des publicités dans nos jeux vidéos ne date pas d’hier. Dès le tout début des années 1990, les marques ont investi ce terrain de jeu virtuel que les enfants et adolescents du monde entier adorent pour mieux incruster dans leur petit cerveau des produits qu’ils peuvent trouver dans les enseignes environnantes. Il n’est donc pas surprenant de retrouver des publicités pour des bonbons, des boissons, ou encore pour de la malbouffe dans certains jeux vidéo de l’époque, quand bien même cela ne semblerait pas très moral.

En 1990, c’est Domino’s qui impose ses pizzas dans le jeu Yo! Noid, qui est en fait l’adaptation d’un jeu japonais intitulé Kamen no Ninja Hanamaru dans lequel on a ajouté des pepperonis partout. Deux ans plus tard, les sucettes Chupa Chups s’invitent dans le jeu Zool, tandis que McDonald s’associe à Virgin Interactive pour que le gros “M” jaune engraisse les circuits des consoles Nintendo, avec McDonaldLand, et SEGA, avec Global Gladiators. Bien que différents dans ce qu’ils proposent, les deux titres ont cependant un point commun : ils obligent à récupérer les logos McDonald’s cachés dans les niveaux pour passer d’un niveau à un autre. Vous comprenez le message caché, n’est-ce pas ? En 1993, le clown vendeur de hamburgers s’en prend à la Mega Drive avec McDonald´s Treasure Land Adventure, un soft développé par la talentueuse équipe de Treasure, studio de jeu vidéo mythique que l’on connaît pour des pépites telles que Radiant Silvergun ou encore Ikaruga. Il ne rigole pas ce Ronald !

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Comme vous l’imaginez sûrement, d’autres géants de la malbouffe s’engouffrent, par la suite, dans la brèche. Taco Bell sortira en 2000 Tasty Temple Challenge, un jeu 3D en vue à la première personne où le joueur affronte des scorpions à l’aide de sauce piquante en consommant des plats signés Taco Bell pour regagner de la santé. Quant à Burger King, il nourrira les Xbox/Xbox 360 en 2006 et demandera aux joueurs de s’infiltrer dans différents lieux afin de livrer des menus Burger King à des personnes affamées. Les mastodontes de la confiserie salée comme sucrée ne seront pas en reste avec des jeux vidéo Cheetos, Smarties ou encore M&M’s.


Il faut le boire pour le croire

Et les grandes marques de soda ? Eh bien, elles surfent elles aussi sur la vague aussi gazeuse que sirupeuse des jeux vidéo-publicités ! En 1993, la célèbre boisson gazeuse au goût citronné 7-Up fait ce qu’elle peut pour que les petites têtes blondes du monde entier retiennent son logo. En effet, Spot, le héros du platformer Cool Spot, n’est autre que la petite pastille rouge qui sert de logo aux bouteilles de la marque. La boisson américaine est d’ailleurs bien visible dans l’écran-titre du soft, tout du moins dans les versions qui ne sont pas européennes. Le jeu connaîtra une suite intitulée Spot Goes to Hollywood sur Mega Drive, PlayStation et Saturn.

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La guerre entre Pepsi et Coca Cola, alors à son summum dans les médias, ne pouvait que s’exporter sur ce nouveau terrain de jeu découvert par les grands groupes industriels. Les consommateurs ciblés – les jeunes – ne lâchent plus leurs manettes : le jeu vidéo gagne des parts de marché et tout le monde veut sa part du gâteau (sucré et gras). En 1994, Coca Cola dégaine en premier son soft attitré, avec Coca Cola Kid, un jeu de plates-formes édité par SEGA pour sa Game Gear qui débarque exclusivement au Japon. La réponse de son éternel rival arrive cinq ans plus tard, sur la console que (presque) tous les joueurs possèdent. C’est en effet en 1999 que Pepsi catapulte son héros Pepsi Man sur la première PlayStation. Développé par KID, le titre propose d’incarner la mascotte de la célèbre marque de soda afin de parcourir une ville à la recherche d’habitants à sauver en leur livrant… des bouteilles de Pepsi, pardi !


Le vent dans le dos

Sorti lui aussi exclusivement au Japon, Pepsiman prend la forme d’un runner où la mascotte de Pepsi fonce à toute allure dans les rues d’une ville très animée à la recherche de canettes de Pepsi et de distributeurs de Pepsi. Avec une caméra située dans le dos d’un héros qui avance automatiquement, le joueur doit éviter les multiples obstacles qui se dressent sur sa route (en courant, en effectuant un dash, en sautant et en faisant des super-sauts). À certains moments, des événements viennent modifier le gameplay, histoire de varier les plaisirs tout au long de la (courte) épopée.

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Il y a 25 ans, ce jeu vidéo qui n’était qu’une pub géante entrait dans l'histoire de la PlayStation. Il est aujourd'hui jouable gratuitement

L’aventure est ponctuée de cutscenes en FMV plus déjantées que réellement humoristiques, où l’on voit un homme en t-shirt/short/casquette (interprété par Mike Butters) boire du Pepsi devant sa télévision et réciter des slogans de la marque. Parce que… pourquoi pas ? Noté 25/40 par Famitsu, le soft de KID est régulièrement décrit comme un petit jeu d’arcade rapidement joué, rapidement oublié. “C’est rigolo et sans prétention, surtout pour 140 balles. Mais c’est carrément l’arnaque avec 300 balles de plus dans une boutique d’import française” conclut Joypad, après lui avoir octroyé la note de 2/10. “Si vous avez un goût prononcé pour l’étrange, ou si vous voulez simplement un petit jeu addictif pour occuper votre temps, appelez votre magasin d’importation local et demandez Pepsiman. S’ils ne pensent pas qu’il s’agit d’une blague et ne raccrochent pas, vous avez probablement de la chance” s’amuse IGN.

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