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L’industrie en crise ? Réponse des économistes en chef (1)

by Nouvelles

2024-11-13 19:06:00

L’économie allemande stagne depuis des années. La reprise attendue cette année n’a pas abouti. Au lieu de cela, les nouvelles négatives en matière d’économie s’accumulent. Nous avons interrogé trois grandes associations professionnelles (VCI, VDMA, ZVEI) : 1. Quelle est la situation économique de votre secteur ? 2. Quels sont les trois plus gros problèmes ? 3. Quelles sont les trois mesures de politique économique qui sont particulièrement importantes ? Aujourd’hui : ZVEI (Association de l’industrie électrique et numérique)

1. Quelle est la situation économique de votre secteur ?

Avec 900 000 salariés, l’industrie électrique et numérique allemande est le deuxième employeur du secteur manufacturier de ce pays. Après la pandémie du coronavirus, l’industrie s’est redressée très rapidement. La production réelle – c’est-à-dire corrigée des prix – des entreprises d’électricité a augmenté de 9,5 % en 2021. En 2022, il était encore en hausse de 2,5 pour cent. Cependant, la production globale a stagné en 2023 et 2024 a été extrêmement faible jusqu’à présent. Le ZVEI s’attend désormais à une baisse de la production de sept pour cent. L’ambiance est donc déprimée. En fin de compte, tant la situation actuelle que les attentes générales des entreprises sont actuellement évaluées négativement.

2. Quels sont les trois plus gros problèmes ?

Les entreprises du secteur électrique national citent actuellement le manque de commandes comme le principal obstacle à la production. Près de 60 pour cent des entreprises sont concernées. Au cours des trois premiers trimestres de 2024, l’industrie a reçu au total dix pour cent de nouvelles commandes en moins qu’au cours de la même période de l’année dernière. Les entreprises d’électricité estiment également que leur carnet de commandes actuel est trop faible.

Les entreprises souffrent également d’un excès de bureaucratie et de réglementation. Les coûts de mise en conformité sont désormais tout simplement trop élevés et ont encore augmenté de manière significative, surtout au cours des trois ou quatre dernières années. Il s’agit notamment de la loi sur le devoir de diligence de la chaîne d’approvisionnement, des rapports sur la durabilité et du système d’ajustement des frontières en matière de CO2, ou CBAM en abrégé. Les employés aux prises avec les exigences de reporting sont absents des domaines productifs et à valeur ajoutée. Cela fait grimper les coûts.

Enfin, la pénurie de travailleurs et de travailleurs qualifiés reste un défi compte tenu de l’évolution démographique. Plus d’un quart des salariés de l’industrie électrique et numérique allemande ont désormais plus de 55 ans et devront être remplacés en conséquence dans les dix prochaines années.

3. Quelles sont les trois mesures de politique économique qui seraient particulièrement importantes ?

Une réduction massive de la bureaucratie est nécessaire, tant au niveau national qu’européen.

Il faut également une réforme de l’impôt sur les sociétés. Les derniers efforts majeurs dans ce sens remontent à environ deux décennies. Selon l’OCDE, la pression fiscale effective sur les entreprises en Allemagne est nettement supérieure à la moyenne des pays du G20 avec lesquels nous sommes en concurrence sur les marchés mondiaux. De meilleures options d’amortissement encourageraient les investissements.

Enfin, l’industrie électrique allemande, qui exporte fortement, prône l’ouverture des marchés et le libre-échange. Les barrières commerciales et les mesures protectionnistes qui ne servent ni à créer des conditions de concurrence équitables ni à protéger la sécurité nationale doivent être démantelées via des accords de libre-échange et des partenariats sur les matières premières.

Andreas Gontermann




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