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l’industrie reste faible, les services ralentissent, les exportations ne décollent pas

Croissance lente. Au 2ème trimestre 2024, les services ralentissent tout en continuant de croître, tandis que l’industrie continue de décliner (malgré la reprise de mai). Bons signes pour la consommation ; les investissements et les exportations résistent mais ne stimulent pas. La timide baisse de la BCE n’est pas encore visible dans les taux destinés aux familles et aux entreprises. L’inflation toujours élevée dans la zone euro et aux États-Unis ralentit la baisse des taux. Le prix du pétrole augmente.

L’inflation dans la zone euro reste élevée. En Italie, l’inflation est faible et stable (+0,8% par an en juin), les prix sous-jacents passant pour la première fois sous le seuil de la BCE (+1,9%). Dans la zone euro, cependant, l’inflation totale est élevée, ne baissant que d’un dixième à +2,5 % (contre +2,6 % en mai) et le noyau central est bloqué à +2,9 %. L’écart entre la zone euro et l’Italie dans la dynamique sous-jacente des prix a donc augmenté jusqu’à un point : cela détermine un taux réel plus élevé dans notre pays. L’inflation est encore plus élevée aux USA : +3,3% par an en mai.

Lente baisse des taux, marchés calmes. Les marchés s’attendent à une première baisse des taux de la Fed seulement en septembre (de -0,25%, contre 5,50%). Même pour la BCE, qui a déjà avancé (à 4,25%), une deuxième baisse n’est attendue qu’après l’été. Le taux de change dollar/euro est stable à 1,08. Les taux souverains de la zone euro ont augmenté d’environ 0,2 point le 1er juillet, dans la foulée des élections en France, mais ont reflué la semaine suivante et les spreads ont peu bougé (BTP-Bund +138 points). Les bourses européennes n’ont subi aucun choc le mois dernier, mais sont faibles (Londres -0,5%, Milan -1,4%), tandis que la bourse américaine est en croissance (+4,0%).

Les prix de l’énergie fluctuent. En juillet, le prix du pétrole remonte à 88 dollars le baril en moyenne (82 en juin) ; tandis que le prix du gaz est stable, à 33 €/mWh (contre 34). La dynamique est inversée par rapport à juin, mais les deux prix sont élevés. L’effet sur la dynamique des prix à la consommation sera (peu) favorable pour l’électricité et le gaz destinés aux familles-entreprises, à la hausse pour les carburants de transport.

Les services ralentissent. Après le rebond du chiffre d’affaires de l’ISTAT en avril, la RTT des services (CSC-TeamSystem) a fait état d’un recul du secteur en mai. Et en juin, l’indice PMI a continué à baisser (53,7 contre 54,2), tout en restant dans la zone d’expansion, tandis que la confiance des entreprises a chuté de façon continue d’avril à juin. Au 2e trimestre, les services auraient donc ralenti (après +0,3 % au 1er).

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Une industrie faible. Le chiffre d’affaires industriel se redresse en avril (+0,8% en volume), mais RTT anticipe un léger repli en mai (-0,4%). La production, après 4 mois de baisse, n’a augmenté que de +0,5% en mai : -1,0% acquis au 2. Les perspectives sont faibles : en juin, l’indice PMI HCOB est resté quasiment bloqué à des valeurs récessives (45,7 contre 45,6), la confiance des entreprises continue de fluctuer à des niveaux bas, l’enquête CSC auprès des grandes entreprises montre une augmentation des risques de dégradation des estimations de production. .

Consommationi : scénario favorable. La propension à épargner a augmenté, plus que prévu, à 9,5% au 1er 2024 (contre 6,9%) car la consommation familiale (+0,3%) a augmenté bien moins que le revenu réel (+3,3%) : l’épargne apparaît désormais “normalisée” ( 8,2% la moyenne d’avant Covid) et en perspective les dépenses des familles pourront croître autant ou plus que les revenus (également tirés par la croissance de l’emploi), grâce également à une baisse lente du coût du crédit et à une hausse de la confiance des ménages en juin pour le deuxième mois consécutif.

Les perspectives d’exportation ne sont toujours pas bonnes. Les exportations italiennes de biens ont augmenté en avril (+2,1% à prix constants), mais ont diminué sur les marchés hors UE en mai (-2,3% en valeur). Une dynamique similaire aux exportations allemandes. Après un an, les ventes italiennes en Allemagne ont recommencé à croître, tandis que celles des États-Unis sont restées stables et ont continué à baisser en Chine. Perspectives négatives pour l’été, selon les commandes manufacturières étrangères de juin (ISTAT et HCOB PMI) ; les indications qualitatives du commerce mondial sont également faibles.

La zone euro fragile. En mai, la production industrielle en Allemagne et en France a enregistré un net repli, respectivement -2,5% et -2,1%, après les reprises d’avril (+0,1% et +0,6%), tandis que celle espagnole est restée faible (+0,4% contre + 0,2 %). En juin, il y a eu une légère détérioration de la confiance dans la région (indice ESI à 96,4 contre 96,6) et des attentes sur le marché du travail (indice EEI à 100,4 contre 101,2), tous deux nettement inférieurs au niveau moyen de 2023.

États-Unis : bon PIB et emplois. La Fed a confirmé ses prévisions de PIB, à +2,1% en 2024 et +2,0% en 2025. La production industrielle en mai a été supérieure aux attentes (+0,7%), avec une hausse en 2025. Un trimestre positif (+0,6%), mais le les indications en juin sont pour la plupart faibles : le PMI est expansif (51,6 contre 51,3), mais l’ISM est toujours récessif (stationnaire à 48,5) et l’indice de Chicago (47,4 contre 35,4). Les embauches nettes ont nettement augmenté (206 mille unités), tout comme le salaire horaire moyen (+0,3%).

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La Chine est en marche. La montée en puissance de l’industrie manufacturière chinoise se poursuit, s’accélérant pour le huitième mois consécutif, jusqu’à ses plus hauts niveaux depuis 2021. Elle est tirée par les nouvelles commandes, même si l’augmentation de la concurrence perçue par les entrepreneurs rend les attentes moins roses. Les perspectives économiques restent positives, grâce au nouveau plan de sauvetage immobilier lancé par le gouvernement. Mais les droits de douane introduits par l’UE (jusqu’à 37,6 % sur les véhicules électriques chinois) pourraient ralentir les exportations du pays dans les prochains mois.

Investissements : les machines et les bâtiments les soutiendront.

L’Italie est meilleure que l’Europe. Les investissements totaux en Italie ont également enregistré une bonne croissance au 1er trimestre 2024 (+0,5%), poursuivant l’expansion des dernières années. La comparaison avec les tendances des autres pays européens montre que les investissements ont augmenté en Italie début 2024 mais pas dans la moyenne de la zone euro (-1,5%, avec +1,2% en Allemagne, mais -0,4% en France). Et qu’en Italie, ils ont globalement augmenté bien plus que les valeurs d’avant Covid : +30,7% cumulés depuis le 4 2019, contre +1,8% en France et même -3,9% en Allemagne et -2,2% en Espagne, où les investissements sont donc restent en dessous des valeurs d’avant la pandémie. Par rapport à la moyenne de la zone euro, en Italie, ils ont augmenté de 35,6 % de plus au cours de ces 4 années.

Des perspectives incertaines. Selon l’enquête de la Banque d’Italie, les conditions d’investissement au 2ème trimestre continuent de s’améliorer, bien que restant négatives (le solde est de -6,5, tous secteurs confondus, contre un minimum de -31,1 au 3ème 2023) ; et les entreprises voient leurs dépenses d’investissement augmenter au second semestre 2024 (le solde est de +17,8, contre +11,6). Cependant, les commandes des entreprises du secteur des biens d’équipement diminuent progressivement (le solde en juin était de -20), signe que la demande de machines et d’équipements est faible, tant au niveau national qu’étranger. Les prochains trimestres devraient donc connaître un ralentissement des investissements.

Les entreprises, mais pas seulement. Il est important de souligner que bien plus de la moitié des investissements fixes sont réalisés par des entreprises privées (57,9 % en 2023 en Italie, données de comptabilité nationale), mais pas la totalité. Une part importante est réalisée par les familles (27,0%) et il s’agit essentiellement d’investissements dans les logements. Et le reste provient du secteur public (15,1%), majoritairement dans des bâtiments non résidentiels. Les différentes composantes de l’agrégat d’investissement fixe répondent donc à des logiques et à des déterminants assez différents, selon le secteur qui les crée. Il est donc utile d’examiner les trajectoires des différentes composantes des investissements en Italie.

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Constructions : des tendances opposées. L’investissement immobilier a constitué la principale contribution (+17,3 %) à l’expansion globale sur la période 2019-2024, représentant plus de la moitié. Et ils croissent à nouveau au 1er trimestre 2024 (+1,5%). Mais, après des années d’expansion soutenue (par de fortes incitations), elles devraient ralentir à court terme, peut-être à partir du 2ème trimestre qui vient de s’achever et encore plus au second semestre 2024, en raison du décalage de ces incitations. . A l’inverse, ceux des immeubles non résidentiels n’ont contribué que +3,8% à la croissance des dernières années, mais sont désormais en nette augmentation (+2,2% au 1er trimestre 2024). Leur tendance positive devrait se poursuivre, dans le futur, également grâce à l’impulsion positive exercée par les ressources du PNRR. Cela devrait compenser en partie la baisse attendue de l’investissement immobilier, de sorte que l’investissement global dans la construction ne devrait afficher qu’une légère baisse en 2024.

Freiner et attendre le redémarrage des machines. Au 1er trimestre 2024, les investissements en machines-équipements ont nettement diminué en Italie (-1,5%), après une dynamique déjà faible au second semestre 2023 (-0,6% au 3e, +0,1% au 4e). . Cela est dû à l’attente de la mise en œuvre du Plan « Transition 5.0 », dont le retard ralentit les décisions des entreprises en matière de nouveaux investissements. Mais cet arrêt devrait être suivi d’une nouvelle relance, avec le recours au Plan. Le récent ralentissement (-2,0% par rapport au 3ème trimestre 2023) a atténué le différentiel positif que l’Italie avait accumulé par rapport à la zone euro, qui reste néanmoins important (+13,8% ; avec +20,3% sur l’Allemagne, +15,8% sur la France, +23,5% sur l’Espagne).

La R&D se développe, pas comme en France. Les dépenses en investissements en recherche et développement au 1er trimestre 2024 ont continué de croître (+0,6%), après la forte hausse observée fin 2023 (+2,5%). En revanche, cette composante a affiché une excellente reprise globale par rapport à la période pré-Covid (+15,8%). Et aussi le deuxième plus grand différentiel accumulé, sur cette période, par rapport à la moyenne de la zone euro (+41,5%), même si l’écart est plus faible par rapport aux grands pays européens pris individuellement : +20,5% sur l’Allemagne, +9,5% sur l’Espagne. . Le signe s’inverse par rapport à la France (-2,8%) : la dynamique transalpine plus forte pourrait dépendre de meilleures conditions contextuelles, notamment d’allégements fiscaux plus élevés pour la R&D.

2024-07-12 22:26:02
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