Selon les données publiées vendredi, l’indice des prix à la consommation (IPC) de Tokyo, qui exclut les prix volatils des produits alimentaires frais, a bondi de 2,4 % sur un an en décembre, légèrement en dessous des 2,5 % attendus par le marché. Cela fait suite à une augmentation de 2,2 % en novembre.
Un autre indice, qui exclut à la fois les prix des produits alimentaires frais et du carburant et qui est étroitement surveillé par la Banque du Japon (BOJ) en tant que mesure de l’inflation influencée par la demande intérieure, a montré une hausse de 1,8 % en décembre après une hausse de 1,9 % en novembre.
Dans le même temps, novembre a vu une baisse de la production industrielle pour la première fois en trois mois, en baisse de 2,3% par rapport à octobre en raison d’une réduction de la production dans des secteurs tels que les équipements de semi-conducteurs et l’automobile, mettant en évidence les défis auxquels est confrontée une économie axée sur les exportations dans un contexte d’affaiblissement de la demande mondiale.
Les prix du secteur des services ont augmenté de 1,0 % en décembre, après une hausse de 0,9 % en novembre, renforçant l’idée selon laquelle la poursuite des hausses de salaires pourrait permettre aux entreprises d’augmenter les prix des services, ce qui s’alignerait sur l’objectif de la BoJ de normaliser sa politique monétaire.
Les chiffres de l’inflation à Tokyo servent d’indicateur avancé des tendances nationales et sont cruciaux pour permettre aux décideurs politiques d’évaluer les progrès du Japon vers la réalisation constante de l’objectif d’inflation de 2 % de la BoJ, une condition clé pour de nouvelles hausses de taux. Néanmoins, certains analystes mettent en garde contre les faiblesses de la situation économique du Japon et les pressions sur les prix qui pourraient retarder tout ajustement immédiat des taux par la BoJ.
La hausse des taux d’inflation à Tokyo a été principalement alimentée par la hausse des coûts des services publics et la hausse des prix des produits de base tels que le riz. Ces facteurs pourraient freiner les dépenses de consommation et potentiellement dissuader les entreprises de procéder à de nouvelles hausses de prix.
Notamment, bien que la BoJ ait mis fin à sa politique de taux d’intérêt négatifs en mars et augmenté le taux à court terme à 0,25 % en juillet, elle a maintenu ses taux inchangés depuis, le gouverneur de la BoJ, Kazuo Ueda, étant favorable à une évaluation plus approfondie des données.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient que la BoJ relèverait le taux à 0,5 % d’ici mars 2024, l’attention étant désormais portée sur la question de savoir si une hausse des taux aura lieu lors de la prochaine réunion politique des 23 et 24 janvier ou lors de la révision ultérieure en mars.
#Linflation #Tokyo #suscite #des #spéculations #sur #une #hausse #des #taux #malgré #recul #production #des #usines