L’inspecteur général par intérim du Kenya, Masengeli, condamné à six mois de prison

Le juge de la Haute Cour, Lawrence Mugambi, a rendu aujourd’hui une décision condamnant l’inspecteur général par intérim de la police, Gilbert Masengeli, à six mois de prison pour outrage au tribunal.

Cette décision fait suite à l’absence répétée de M. Masengeli devant le tribunal, qui a ignoré les convocations à sept reprises. L’affaire porte sur la disparition de trois individus à Kitengela le 19 août 2024, qui a suscité de sérieuses inquiétudes quant à une éventuelle mauvaise conduite de la police. La décision du juge Mugambi ordonne à M. Masengeli de se rendre au Commissaire général des prisons pour purger sa peine. Le juge stipule en outre qu’en cas de non-respect de la convocation de M. Masengeli, le secrétaire d’État à l’intérieur serait chargé de veiller à son incarcération.

« M. Masengeli a reçu l’ordre de se rendre au Commissaire général des prisons pour purger sa peine. S’il ne se rend pas en prison, le Secrétaire d’État à l’Intérieur doit prendre des mesures pour s’assurer qu’il soit incarcéré pour purger sa peine », a statué le juge Mugambi.

Les personnes disparues, identifiées comme étant le militant Robert Njagi et les frères Jamil et Aslam Longton, ont été vues pour la dernière fois à Kitengela. Leurs familles ont fait entendre leur voix dans leur quête de justice, alléguant l’implication de la police dans les disparitions. L’absence répétée de M. Masengeli devant le tribunal pour répondre à ces allégations a alimenté la frustration et les appels à la responsabilité des organisations de défense des droits humains et du public. Alors que l’équipe juridique de M. Masengeli a tenté de justifier son absence en invoquant des questions de sécurité urgentes, le juge Mugambi a rejeté ces arguments, soulignant l’importance primordiale du respect des décisions de justice et de l’État de droit.

Les organismes juridiques, dont la Law Society of Kenya, ont salué cette décision, affirmant qu’elle renforce l’importance du respect de l’État de droit. Cette affaire a également attiré l’attention sur la question des disparitions forcées au Kenya. Les organisations de défense des droits de l’homme ont recensé de nombreux cas de disparitions dans des circonstances suspectes, souvent avec des allégations d’implication de la police. Les familles des personnes disparues à Kitengela ont exprimé l’espoir que cette décision conduira à une surveillance et une responsabilisation accrues au sein des forces de police.

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