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L’installation de cercueils dans la Tour Eiffel alimente les soupçons d’ingérence étrangère | International

by Nouvelles
L’installation de cercueils dans la Tour Eiffel alimente les soupçons d’ingérence étrangère |  International

2024-06-03 23:14:28

Les soupçons d’une campagne d’ingérence étrangère ont été ravivés en France après l’apparition samedi de cinq cercueils remplis de plâtre et recouverts du drapeau français au pied de la tour Eiffel. « Soldats français d’Ukraine », lit-on sur une inscription. L’action n’est pas sans rappeler les graffitis de mains rouges apparus au Mémorial de la Shoah mi-mai et les étoiles de David dans plusieurs quartiers de Paris fin octobre 2023. Dans les trois cas, les soupçons portent, selon plusieurs médias français, à une opération de déstabilisation originaire de Russie.

La méthode est similaire dans les trois cas et n’est en fait pas nouvelle. Dans les années 1950, et en pleine guerre froide, l’Union soviétique l’utilisait déjà pour semer la confusion dans la société d’un pays considéré comme ennemi, alors l’Allemagne de l’Ouest, avec des graffitis antisémites. Les cercueils au pied de la Tour Eiffel arrivent quelques jours après que l’éventuel envoi d’instructeurs militaires français en Ukraine ait relancé le débat, promu par le président Emmanuel Macron, sur un éventuel déploiement de troupes occidentales pour aider les Ukrainiens face à l’agression russe.

Les événements, dans l’épisode le plus récent, se sont produits le 1er juin à 8h30. Une camionnette immatriculée en Bulgarie stationnée à l’angle de l’avenue Jean Paulhan et du quai Jacques Chirac, à proximité de la Tour Eiffel, selon le journal. Le Parisien. Le véhicule transportait les cercueils, que deux autres hommes étaient chargés d’installer. Des caméras de vidéosurveillance ont enregistré une partie de l’opération

Le parquet de Paris a identifié le conducteur dans un communiqué comme étant un citoyen bulgare né en 1985. Les deux autres sont un Allemand né en 1999 et un Ukrainien né en 2007 et mineurs. Les trois ont reconnu avoir reçu de l’argent pour la mission : le premier, 120 euros, selon Le Parisien; les deux autres, 400. Pour l’instant, on ne sait pas qui leur a confié cette mission et qui l’a payée.

Des cercueils aux drapeaux français apparus ce lundi sous la Tour Eiffel.

L’Allemand et l’Ukrainien ont été arrêtés dans une gare routière parisienne alors qu’ils s’apprêtaient à partir pour Berlin. Le Bulgare a également été traduit en justice. Les trois ont été libérés au titre de « témoignages assistés », figure intermédiaire entre le simple témoignage et l’accusé.

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Il existe un lien entre les cercueils et les mains peintes en rouge qui sont apparus le matin du 14 mai sur le Mur des Justes du Monument de la Shoah à Paris, et d’autres points de la ville, selon une note interne de la Direction de la Shoah. La Sécurité de Proximité de l’Agglomération Parisienne (DSPAP) citée par Le Monde. Les enquêteurs, sur la base de ces informations, estiment que les trois détenus étaient en contact avec un Bulgare de 34 ans ayant participé à l’opération mains rouges.

Les mains rouges sont un symbole qui a été aperçu lors de manifestations pro-palestiniennes dans les universités françaises et qui a suscité un débat sur son éventuel message antisémite. Cette opération a semé la confusion. Dans un premier temps, responsables politiques et commentateurs l’ont associé à la multiplication des actes antisémites enregistrés en France depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et l’attaque israélienne sur Gaza. Quelques jours plus tard, l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné a révélé que les auteurs des graffitis étaient trois individus qui avaient séjourné dans un hôtel à Paris réservé depuis la Bulgarie et qui, après avoir commis l’acte, étaient montés à bord d’un bus en direction de Bruxelles.

Il mode de fonctionnement Cela n’est pas sans rappeler le groupe qui, l’automne dernier, quelques semaines après le 7 octobre et le début de la guerre à Gaza, avait peint des étoiles de David sur des immeubles de divers quartiers de Paris et provoqué l’indignation pour son caractère soi-disant antisémite. Les services de renseignement français, selon Le Mondedésignent le FSB, les services de renseignement russes, comme responsable de l’opération vedette, même si le parquet n’a pas rendu publiques ses conclusions.

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