L’invention de l’art par l’enfant

2024-10-19 22:31:00

Der kleine Prinz von Preußen steht stabil auf beiden Beinen, mit großen Kinderaugen blickt er die Betrachterin an. Das schöne, von Antoine Pesne weich, fast diffus gemalte Ganzkörperporträt August Ferdinands, des jüngsten Bruders von Friedrich II., erzählt zweierlei: Hier wächst ein adliger Spross in die preußisch-militärische Tradition hinein, und: Hier steht ein vier Jahre altes Kind, das von höfischen Posen noch nichts weiß. Die Husarenuniform wirkt keineswegs schneidig, sondern niedlich, mit roten Lederherzen auf den dunkelblauen Stiefelschäften. Rot sind auch das Wams und sein Kirschmund. Der Hofmaler Pesne unterläuft die Etikette und präsentiert 1734 einen etwas unbeholfen dastehenden Jungen, wie man ihn noch heute im Kindergarten sehen könnte.

Künstlerischer Eigensinn entfaltet sich gerade in Kinderbildern

Auch wenn kulturhistorische Schlagworte wie Repräsentation oder Natürlichkeit im Hintergrund stehen, betont Ruben Rebmann, der die inspirierende Ausstellung „Kindsköpfe — Kinderporträts vom Barock bis zur Romantik“ in der Anhaltischen Gemäldegalerie Dessau konzipiert hat, dass „die Kunst nie nur Spiegel der Gesellschaft ist, sondern ein eigener Prozess mit vielen immanenten Bezügen“.

Malicieusement : “Prince Albert d’Anhalt-Dessau” de Christoph Friedrich Reinhold Lisiewski, 1763Fondation culturelle Dessau-Wörlitz

Cela peut être vécu dans une image spirituelle qui précède les « têtes d’enfants » laïques, pour ainsi dire, une Marie à mi-corps avec l’enfant Jésus dans une ensemble ludique (1550, cercle de Jan Gossaert). Sans insigne comme une auréole ou des métaphores de souffrance, la jeune maman tient le petit dans ses bras, avec un tissu brillant flottant qui joue autour de sa tête et de son corps ; tous deux regardent ouvertement le tableau. Dans un geste intime, elle prend en coupe les fesses nues du bébé tandis que le Sauveur du monde joue à cache-cache sous le tissu. Une telle spontanéité réussie n’est pas facile pour les peintres de petits princes et de princesses – ce sont les objets principaux de l’exposition – mais la représentation de figures religieuses d’enfants, réalisée depuis des siècles, résonne comme une ligne directrice artistique.

La galerie de peintures de l’ancien château de campagne de Georgium abrite une remarquable collection d’artistes néerlandais et allemands qui aimaient représenter des scènes d’enfants. La collection remonte à Henriette Amalie von Anhalt-Dessau (1720 à 1793). Nous voyons son père, le prince Léopold Ier, sur un tableau d’un peintre inconnu, se diriger énergiquement vers la chasse – et dans la vie – à l’âge de huit ans, à côté d’un chien de chasse intimidant au large poitrail qui lui arrive jusqu’au coude. Le contraste entre l’animal prêt à chasser et le délicat garçon aux cheveux angéliques flottants sous le béret de velours rouge orné de plumes de héron blanc est encore renforcé par une scène de chasse martiale en arrière-plan, que le garçon désigne impérieusement : Il est le futur souverain. .

Le Chien de Loyauté accompagne souvent les dirigeants mineurs

De caractère complètement différent, mais aussi avec un chien, Anthonis van Dyck a peint en 1631 le prince Guillaume II d’Orange-Nassau, âgé de six ans. Il porte toujours une robe d’enfant orange soigneusement taillée qui descend jusqu’au sol ; Le béret noir est trop grand et ne reste sur la tête de Wilhelm que grâce à une astuce de peintre. La composition de l’image avec le petit lévrier regardant dans la même direction que le prince semble magistrale. Le petit chien, un carillon éolien, n’évoque pas la chasse au lapin, mais agit comme un compagnon bien élevé. L’enfant lui-même a l’air réservé, « officiel » et exerce déjà un contrôle affectif courtois.

Nouvelle intimité : « Anne Pauline Dufour-Féronce avec son fils Jean Marc Albert » de Johann Friedrich August Tischbein, 1802
Nouvelle intimité : « Anne Pauline Dufour-Féronce avec son fils Jean Marc Albert » de Johann Friedrich August Tischbein, 1802Hessen Kassel Heritage, galerie de photos des maîtres anciens

La petite Amalia Augusta d’Anhalt-Dessau saute vers nous comme une « tête d’enfant » à peine contrôlée. En 1797, Johann Friedrich August Tischbein, cousin de « Goethe-Tischbein », peint la petite fille de trois ans avec le contour des yeux caractéristique sous une coiffure frangée. Dans l’une des premières représentations d’un arbre de Noël, Tischbein capture le moment où l’enfant, après avoir couru avec joie, s’arrête devant un pin décoré. Dans un mouvement semblable à une danse, Amalia atteint une silhouette dans l’arbre et regarde avec enthousiasme quelqu’un en dehors de l’image. L’écharpe en soie révèle qu’il n’est pas un enfant prolétaire, mais on ne voit pas la princesse, il ne faut pas la regarder. Le portrait du prince passe au second plan devant le moment heureux de l’enfant. La même année, le tableau est gravé sur cuivre comme manière noire par Franz Xaver Michelis afin d’être reproduit. L’objectif était « de ne livrer que de belles feuilles d’art qui puissent rivaliser avec les meilleures œuvres anglaises dans ce domaine, et ainsi d’élever l’industrie de la gravure allemande ». Parmi les « meilleures choses anglaises » figuraient les œuvres de Joshua Reynolds, représenté à Dessau avec un portrait vivant de frères et sœurs, distribué sous la forme d’une gravure « The Affectionate Brothers ».

S'appuyant contre un jouet au lieu du trône : « Portrait de garçon du prince Albert de Saxe avec un cheval à bascule » de Carl Christian Vogel von Vogelstein, 1833
S’appuyant contre un jouet au lieu du trône : « Portrait de garçon du prince Albert de Saxe avec un cheval à bascule » de Carl Christian Vogel von Vogelstein, 1833Collections d’art de l’État de Dresde, Albertinum

À un moment donné, le garçon peut simplement s’appuyer sur le cheval à bascule.

Avec le joli portrait de garçon du prince et plus tard du roi Albert de Saxe, peint par Carl Christian Vogel von Vogelstein (1833), l’exposition établit un lien avec Guillaume d’Orange de van Dyck. Les deux images sont de taille similaire et montrent un mondain enfantin vêtu de magnifiques insignes, les deux garçons posant à côté d’un camarade de jeu du règne animal. Mais là où le petit Orangiste doit pour ainsi dire adopter une attitude courtoise, le jeune Albert peut s’appuyer en toute confiance sur son cheval à bascule.

Le public contemporain appréciait la « position gracieuse » du prince malgré l’absence d’insignes princiers. Surtout, l’expression ouverte et tournée vers le visage a surpris les observateurs : « Libéré de toute prétention et de toute ostentation, il veut juste se présenter comme un adorable enfant dans toute sa vérité aux yeux des spectateurs participants. »

Têtes d’enfants. Portraits d’enfants du baroque au romantisme. Anhaltische Gemäldegalerie Dessau; jusqu’au 1er décembre. Le catalogue coûte 24 euros.



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