Le leader du PVV, Geert Wilders, ne sera pas présent lundi prochain à Washington lors de l’investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Le parti d’extrême droite Vlaams Belang a écrit mardi dans un communiqué de presse que Wilders a été invité, mais le leader du PVV le nie. «Je n’ai pas reçu d’invitation. J’aurais probablement pu y aller, mais de toute façon je n’y vais pas”, a-t-il déclaré mardi.
Il est inhabituel que des chefs d’État, de gouvernement ou des parlementaires étrangers assistent à l’investiture d’un président américain. La plupart des pays envoient leurs plus hauts diplomates à Washington à la cérémonie quadriennale de prestation de serment sur les marches du Capitole. Comme les années précédentes, le représentant officiel du gouvernement néerlandais lors de la cérémonie d’inauguration est l’ambassadrice à Washington, actuellement Birgitta Tazelaar.
A Washington, les autorités finalisent les préparatifs l’inauguration. Photo Kevin Dietsch/AFP
Xi envoie un haut diplomate
Donald Trump a néanmoins invité plusieurs collègues à sa deuxième cérémonie de prestation de serment, dont le président chinois Xi Jinping. Cela “est un exemple de la façon dont le président Trump veut engager un dialogue ouvert, non seulement avec les dirigeants des pays qui sont nos alliés, mais aussi avec nos rivaux et concurrents”, expliquait mi-décembre la future porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. La Chine a décliné l’invitation et enverra probablement un haut diplomate.
Outre Xi, Trump aurait également envoyé des invitations au Premier ministre italien Giorgia Meloni et au Premier ministre hongrois Viktor Orbán. On ne sait toujours pas s’ils viendront. Meloni, qui a effectué une visite rapide à la résidence de Trump en Floride au début du mois, a déclaré lors d’une conférence de presse la semaine dernière qu’elle “adorerait y aller”, si son emploi du temps le permet. Orbán, qui a également rendu visite à Trump à Mar-a-Lago après sa victoire électorale, serait toujours « en train d’examiner » l’invitation.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban lors d’une visite à Trump dans sa résidence de Mar-a-Lago en décembre. Photo Zoltan Fischer/document du gouvernement hongrois
La couleur majoritairement de droite radicale des invités s’applique également à deux autres Européens figurant sur la liste : le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, et le polémiste radical français et ancien candidat à la présidentielle Éric Zemmour.
Ce dernier, reconnu coupable à plusieurs reprises d’incitation à la haine envers les musulmans et partisan de la théorie raciste de la population, se rendra à Washington, a annoncé son parti de droite radicale Reconquête. annoncé jeudi. Sa compagne Sarah Knafo, députée européenne de Reconquête depuis l’année dernière, l’accompagne. Depuis l’Espagne, le chef du parti populiste de droite Vox, Santiago Abascal, se rendra à Washington, ont rapporté mardi les médias espagnols.
Van Grieken sera également présent à l’inauguration, un événement où, selon un communiqué de son parti de droite radicale, se réunissent “des patriotes du monde entier”. “C’est un honneur de rejoindre les dirigeants mondiaux qui partagent nos valeurs lors d’un événement qui réaffirme le message de ‘notre peuple d’abord’.”
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’a pas été invité, a déclaré Trump à la mi-décembre lors d’une conférence de presse. “Mais s’il veut venir, j’aimerais qu’il soit là”, a-t-il ajouté. Le Kremlin a également déclaré qu’il n’avait pas reçu d’invitation à la fin de l’année dernière, écrit-il. Nouvelles du ciel britannique.
Lire aussi
La station balnéaire de Trump, Mar-a-Lago, est désormais un lieu de pèlerinage pour les demandeurs d’emploi
« Le dictateur le plus cool »
Deux chefs d’État en exercice qui ont été invités souhaiteraient venir : Nayib Bukele (président du Salvador) et Javier Milei (Argentine). Bukele, qui gouverne de manière de plus en plus autoritaire depuis 2019, se décrit parfois comme « le dictateur le plus cool du monde ». Il est populaire auprès de Trump parce qu’il a enfermé des dizaines de milliers de criminels (et un nombre indéterminé de civils innocents) dans son pays d’Amérique centrale sous l’état d’urgence. En conséquence, la violence des gangs a considérablement diminué.
L’anarcho-capitaliste autoproclamé Milei, qui a pris ses fonctions fin 2023, dit également vouloir venir. Au cours de sa première année à la présidence, après des années de faible croissance et d’hyperinflation, il a remis les finances publiques sur les rails grâce à d’importantes coupes budgétaires. Des coupes ont été opérées dans des postes budgétaires « progressistes », comme celui du ministère des Affaires féminines, mais surtout dans les salaires et les pensions des fonctionnaires. Trump a donné au milliardaire de la technologie Elon Musk, qui se montre régulièrement fan de Milei sur sa plateforme de médias sociaux X, un ordre de restructuration similaire dans sa prochaine administration.
Il est très incertain si une autre âme sœur du continent latino-américain, l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, pourra y assister. Depuis que l’ancien capitaine de l’armée d’extrême droite, à l’instar de Trump, a laissé des manifestants prendre d’assaut les principaux bâtiments gouvernementaux du Brésil après une défaite électorale, il fait l’objet d’une enquête criminelle. En attendant d’éventuelles poursuites, Bolsonaro a dû rendre son passeport.
Lire aussi
L’agitateur Elon Musk apporte une touche de modernité à la droite radicale en Europe
Partager Envoyer un email à l’éditeur
#Linvestiture #Trump #semble #être #parti #pour #les #radicaux #droite #mais #sans #Wilders