L’Iran détient 9 membres d’une religion minoritaire pour contrebande et crimes financiers

Téhéran, Iran (AP) – Le ministère iranien des Renseignements a ordonné l’arrestation de neuf membres de la confession bahá’íe pour trafic de drogue et crimes financiers, ont rapporté lundi les médias officiels.

Les détenus, pour la plupart membres d’une même famille, étaient accusés de contrebande de médicaments via un réseau d’une dizaine de pharmacies, selon le journal d’Etat IRAN. Ils ont soudoyé des médecins pour envoyer des clients dans des pharmacies et ont également été impliqués dans le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale, selon le journal.

L’Iran a interdit la religion bahá’íe, fondée dans les années 1860 par un noble persan considéré comme un prophète par ses partisans, arrêtant et poursuivant occasionnellement des membres du groupe pour espionnage ou délits de sécurité.

Les musulmans considèrent Mahomet comme le plus grand et le dernier prophète.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur toutes les questions de l’État, a exhorté les Iraniens en 2013 à éviter toute transaction avec les baha’is. La fatwa de Khamenei, un ordre religieux, s’est ajoutée aux fatwas similaires précédentes émises par d’autres religieux.

Les autorités ont arrêté plusieurs fidèles baha’is en 2022 pour espionnage.

Les baha’is disent avoir été persécutés par des religieux chiites en Iran depuis la fondation de leur religion, une situation qui s’est aggravée depuis la révolution islamique de 1979.