2024-07-07 16:10:03
DUBAI, Émirats arabes unis (AP) — Les autorités iraniennes ont arrêté un avocat qui a publiquement critiqué la façon dont le gouvernement a réprimé les manifestations de 2022, ont rapporté dimanche les médias d’État iraniens.
Les manifestations faisaient suite à la mort de Mahsa Amini, une jeune fille de 22 ans qui avait été arrêtée apparemment pour ne pas porter correctement le voile islamique connu sous le nom de hijab. Cette mort a déclenché des protestations massives qui ont rapidement donné lieu à des appels au renversement de la théocratie islamique qui dirige le pays depuis quatre décennies.
L’agence de presse judiciaire Mizan a rapporté dimanche que l’avocat Mohsen Borhani avait été condamné, mais n’a pas fourni de détails sur l’affaire ni sur la sentence.
Borhani, également professeur d’université, est devenu populaire sur les réseaux sociaux pour ses critiques de la répression des manifestations, au cours desquelles plus de 500 personnes sont mortes et quelque 22 000 ont été arrêtées. Les enquêteurs de l’ONU ont déclaré que l’Iran était responsable des violences physiques qui ont conduit à la mort d’Amini.
Cette arrestation intervient un jour après l’élection du réformateur Masoud Pezeshkian à la présidence iranienne.
Pezeshkian s’est engagé à assouplir la surveillance de la loi sur le hijab et à tenter d’améliorer les relations avec l’Occident, après des années de sanctions et de manifestations qui ont ébranlé la République islamique.
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