Les liens entre l’Iran et les Houthis sont qualifiés d'”axe de résistance” par les experts. Il s’agit d’un conglomérat de réseaux de milices partageant des idéaux antiaméricains et antisionistes, regroupant notamment le Hezbollah libanais, le Hamas, les Houthis du Yémen, ainsi que des milices en Irak, en Afghanistan et ailleurs.
Ces différentes milices sont toutes orientées et financées par Téhéran, formant ce que Didier Leroy qualifie d'”axe de résistance iranien”, un montage de phénomènes miliciens assurant la position de l’Iran face à ses ennemis régionaux tels qu’Israël, l’Arabie saoudite et les Etats-Unis.
Vincent Eiffling souligne l’importance idéologique de ces mouvements, convaincus que leur survie dépend de leur résistance à l’Occident et à ses valeurs, dont Israël serait l’extension au Proche-Orient.
Dans ce contexte, les rebelles Houthis du Yémen constituent l’un des éléments de ce montage milicien développé par l’Iran pour affronter Israël.
Bien que l’Iran n’ait pas intérêt à entrer en conflit ouvert avec Israël, les experts soulignent la capacité de mobilisation de l’Iran à travers ses “proxys”, dont les Houthis, pour maintenir la pression sur Israël de manière indirecte.
Ainsi, cet “axe de la résistance”, par sa logique de milices armées disséminées à travers le Moyen-Orient, peut être un outil pour que l’Iran continue de maintenir la pression sur Israël sans franchir une ligne rouge.
