L’Italie a reçu l’ordre d’un juge de récupérer douze migrants au centre d’accueil albanais

Complexe AFPHet à Shengjin, Albanie

NOS Nieuws•vandaag, 20:29

Les douze migrants qui ont été emmenés par l’Italie vers un centre d’accueil fermé en Albanie ont dû repartir. Le tribunal de Rome en a décidé aujourd’hui. Selon le tribunal, les migrants ont droit à une demande d’asile régulière en Italie.

C’est un coup dur pour le projet du Premier ministre italien Meloni, qui souhaitait accueillir dans un avenir proche des milliers de demandeurs d’asile à l’étranger.

Mercredi, des migrants sont arrivés pour la première fois au nouveau centre d’accueil en Albanie. Il s’agit de personnes qui avaient déjà été secourues en Méditerranée et qui sont considérées comme « non vulnérables » par l’Italie. Il s’agit d’hommes adultes qui, selon le gouvernement italien, ont peu de chances d’obtenir un permis de séjour.

L’Égypte et le Bangladesh

Les hommes venaient d’Égypte et du Bangladesh. L’Italie considère ces pays comme sûrs, mais le juge juge désormais que cela est inexact.

Le juge s’appuie pour cela sur la Cour de justice européenne, qui a récemment statué qu’un pays ne peut être qualifié de sûr que si l’ensemble du territoire est sûr pour tous ses habitants, y compris, par exemple, les dissidents politiques ou les homosexuels.

Le ministre italien de l’Intérieur, Piantedosi, envisage de faire appel de cette décision. Cette déclaration a également suscité la colère au sein du parti du Premier ministre Meloni, Fratelli d’Italia. Par exemple, le parti écrit sur X que certains juges “ont décidé qu’il n’y avait pas de pays d’origine sûrs”.

Hélène d’Haens, correspondante en Italie :

“L’incertitude juridique entourant le projet de Meloni pour l’Albanie existe depuis le début. Après tout, il s’agit d’un territoire inexploré. Mais le fait que cela tourne si vite à l’échec est une source d’embarras pour le Premier ministre italien.

Le centre albanais est le cheval de bataille de sa politique : elle lui a alloué au moins un demi-milliard d’euros au cours des cinq prochaines années. Elle souligne régulièrement que d’autres pays européens sont intéressés par l’expérimentation.

Meloni n’en restera certainement pas là. Ses ministres spéculent déjà sur un appel, voire une modification de la loi. Mais d’ici là, le gouvernement doit se conformer à cette décision. En conséquence, le centre en Albanie restera probablement largement inutilisé. »

Le plan initial de Meloni signifiait que les migrants amenés en Albanie resteraient soumis à la loi italienne et se verraient accorder l’asile dans l’UE si leur demande était approuvée. L’Albanie, pays tiers, recevra 600 millions d’euros répartis sur cinq ans pour la « location » des sites.

Les autorités italiennes traitent les demandes d’asile. Les migrants doivent être informés dans les 28 jours s’ils obtiendront le statut d’asile. Cela inclut un éventuel recours contre un rejet.

Dans le cadre de ce plan, les migrants en provenance de pays que l’Italie considère comme « non sûrs » sont toujours emmenés en Italie, où ils peuvent attendre librement la décision sur leur procédure. Cela vaut également pour les familles, les femmes, les enfants et les malades, quel que soit leur pays d’origine.

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