L’Italie réclame au musée du Louvre la restitution de sept antiquités probablement pillées

L’Italie réclame au musée du Louvre la restitution de sept antiquités probablement pillées

2023-07-14 18:12:40

Ces pièces ont en commun d’être passées entre les mains de marchands d’art italiens condamnés ou soupçonnés de trafic d’antiquités.

Le Louvre va-t-il devoir se séparer de plusieurs de ses antiquités? L’Italie réclame au musée parisien la restitution de sept pièces vraisemblablement pillées avant leur acquisition, a indiqué vendredi le Louvre à l’AFP, confirmant une information du Monde.

Le quotidien a révélé “une instruction toujours en cours” pour déterminer avec certitude l’itinéraire de ces pièces. Selon ses informations, cette enquête “pourrait déboucher à l’automne sur un accord historique entre la France et l’Italie” permettant le retour de ces œuvres dans la péninsule. Contacté par l’AFP, le ministère italien de la Culture n’a pas répondu dans l’immédiat.

Une porte-parole du Louvre a indiqué que la liste, non-publique, avait été transmise en février par le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano, venu pour préparer l’exposition “Naples à Paris: le Louvre invite le musée de Capodimonte”.

“Je considère que des œuvres qui ont une provenance douteuse sont une tache dans les collections du Louvre. Nous devons assumer et examiner cela avec rigueur et lucidité”, a déclaré la présidente du Louvre, Laurence des Cars.

Des pièces achetées entre 1982 et 1995

Confiées au département des antiquités grecques, étrusques et romaines, ces pièces ont été achetées par le Louvre entre 1982 et 1995. Elles ont en commun d’être passées entre les mains de marchands d’art italiens condamnés ou soupçonnés de trafic d’antiquités: Giacomo Medici, Gianfranco Becchina et Edoardo Almagia.

Parmi les objets réclamés par l’Italie, on trouve notamment des vases grecs du “peintre d’Ixion” (IVe siècle avant JC) et à la manière du “peintre d’Antiménès” (VIe siècle avant JC).

Mais selon Le Mondela pièce la plus emblématique est une amphore du Ve siècle avant Jésus-Christ attribuée au “peintre de Berlin” (la ville où le style reconnaissable de cet artiste grec a été authentifié) et achetée par le Louvre aux enchères chez Sotheby’s en 1994.

“Une tache dans les collections du Louvre”

Sur une face de cette amphore noire, on peut voir un musicien jouant de la cithare sur fond noir. Sur l’autre, un personnage couronné de lauriers et effectuant un geste d’invitation en tendant le bras.

Selon Laurence des Cars, seuls “quelques dizaines” d’objets archéologiques du musée auraient une provenance douteuse. À titre de comparaison, une enquête de l’ICIJ (Consortium international des journalistes d’investigation) publiée au mois de mars dernier estimait que le Metropolitan Museum of Art de New York possédait quelque 1109 objets à la provenance illicite.



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