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L’Italie veut écrémer les profits excédentaires des banques

L’Italie veut écrémer les profits excédentaires des banques

2023-08-08 21:32:42

Da remontée des valeurs bancaires italiennes, qui a surtout dopé Unicredit, la chouchoute de la bourse, s’est brutalement terminée mardi. Les maisons financières ont perdu de la valeur en rangées, Unicredit près de 7 % à midi, Intesa Sanpaolo un bon 8 % et Bper plus de 9 %. Parce que le gouvernement italien a étonnamment annoncé lundi soir un impôt sur les bénéfices excédentaires de 40 % sur les banques de leur pays. Ce faisant, elle a voulu corriger “les erreurs de la Banque centrale européenne”, comme l’a déclaré le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de l’Italie, Antonio Tajani, au quotidien italien “Corriere della Sera”.

Plusieurs politiciens du gouvernement italien protestent depuis un certain temps contre les hausses de taux d’intérêt par la BCE. Elle menace de plonger l’économie italienne dans la récession et fait peser une charge excessive sur les citoyens. Selon la Banca d’Italia, 37% des prêts aux ménages sont à taux variables, ce qui pèse désormais de plus en plus sur les emprunteurs. À cela s’ajoute la charge d’intérêt plus élevée pour les nouveaux prêts. En Italie, en revanche, la lutte contre l’inflation est traditionnellement moins importante qu’en Allemagne. Les détracteurs de la BCE ont fait valoir que la hausse des prix était principalement due à l’inflation des biens importés, que des hausses de taux d’intérêt ne feraient pas grand-chose pour contrer.


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Le gouvernement du Premier ministre Giorgia Meloni veut désormais utiliser l’impôt sur les bénéfices pour générer des revenus afin de soulager les propriétaires d’hypothèques et les emprunteurs financièrement faibles. La taxe doit s’appliquer cette année et touchera 40 % de la différence de revenu des banques entre les taux de prêt actuels et les taux de dépôt encore très bas. Le gouvernement a critiqué à plusieurs reprises le secteur financier pour n’avoir augmenté que les taux de prêt et pratiquement aucun taux d’intérêt sur les dépôts, malgré les hausses de taux de la BCE. Les experts estiment qu’une taxe pourrait également être une incitation à augmenter les intérêts sur l’épargne et donc à réduire l’assujettissement à l’impôt. Cependant, les détails n’ont pas encore été déterminés.

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Le Parlement, qui est actuellement en vacances, doit d’abord voter une loi. Selon les premiers calculs, environ trois milliards d’euros de recettes fiscales pourraient se cumuler. Les analystes de Bank of America estiment que la taxe pourrait siphonner 2 à 9 % des bénéfices des banques italiennes. Citibank avait déjà spéculé sur environ 13% en avril lorsque les premières rumeurs sur le projet ont émergé.


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Cependant, la discussion sur la taxe semblait terminée lorsque le ministre des Finances Giancarlo Giorgetti a rejeté le projet en juin. Étonnamment, il n’a pas assisté à la conférence de presse au cours de laquelle la taxe a été annoncée lundi soir. Celui-ci a pris le relais avec Salvini le président du parti Lega, auquel appartient également Giorgetti.

L’année dernière, les banques italiennes ont généré plus de 45 milliards d’euros de revenus d’intérêts, soit environ 7 milliards d’euros de plus que l’année précédente. Cette année, cependant, l’effet est beaucoup plus important : le leader du marché italien Intesa Sanpaolo s’attend à lui seul à un revenu net d’intérêts de 13,5 milliards d’euros pour 2023. Selon un syndicat, les cinq principaux instituts d’Italie – outre Intesa, Unicredit et Bper, également Banco Bpm et Monte dei Paschi – ont réalisé un bénéfice net d’un bon 10 milliards d’euros au premier semestre – deux tiers de plus que l’année précédente.

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L’Espagne, la Hongrie et la République tchèque ont également récemment annoncé des impôts sur les bénéfices excessifs de leurs banques. L’Espagne veut mobiliser 6 milliards d’euros sur deux ans pour alléger la charge énergétique des ménages ; les banques espagnoles ont porté plainte contre cela. La BCE a également critiqué la mesure car elle entrave la politique monétaire, pourrait ralentir les prêts et retarder la constitution de fonds propres. L’association bancaire italienne ABI s’est refusée à tout commentaire ; il espère limiter le fardeau dans des pourparlers discrets avec le gouvernement.



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