La belle, la Bête… et la controverse.L’Éducation nationale avait commandé le tirage à 800.000 exemplaires d’une relecture moderne de ce conte de fées. il a été décidé de l’annuler. Une version n’était « pas adaptée » aux enfants de 10 ans. Une « censure » aux relents xénophobes a été dénoncée.L’ouvrage se base sur une version spécifique de *La Belle et la Bête*, publiée en 1756.Le livre mêle le texte d’origine et des illustrations.Chaque année depuis 2018, un classique français revisité est fourni aux élèves de CM2. Pour l’édition 2025, il avait été décidé d’une modernisation du conte. Dès la couverture, Belle pose pour un selfie aux côtés de la Bête.

## Princesse des temps ultra-modernes

Ces illustrations replacent l’intrigue dans un contexte actuel. Belle, typée méditerranéenne, déguste de la pâte à tartiner. Elle se passionne aussi bien pour le clavecin que pour les livres sur le rappeur Dr. Dre. Elle troque les robes de princesse contre les joggings.

Son père,un marchand aimant et ruiné,est contrôlé par les autorités. Il se fait livrer des contrefaçons en provenance d’Algérie. La police des douanes fait appel à un chien renifleur pour inspecter l’un des colis. Ses méchantes sœurs aînées affichent un look clinquant.

« Il y a des éléments de vie quotidienne qui ressemblent à la vie des écoliers d’aujourd’hui en CM2. C’est ça qu’on a envie de faire: leur donner envie d’aller vers ces textes. »

Quand Belle observe son père par le biais d’un miroir magique, les illustrations montrent la jeune fille conversant avec son paternel sur Zoom grâce à une tablette numérique. Quand les méchantes sœurs du texte ne suscitent plus l’intérêt de leurs nombreux prétendants, celles des images se voient bloquées par une multitude de bellâtres sur les réseaux sociaux.

dans une scène, on voit également le père de Belle aviné, bouteille de vin à la main, chantant *Les lacs du Connemara*.

## « Des thématiques qui conviendraient à des élèves plus âgés »

L’annulation de la commande a été justifiée : « beaucoup de talent, il manie l’ironie, le second degré.Mais sans accompagnement pédagogique, je pense que ça n’est pas adapté. Mais c’est un très beau livre qui pourra être utilisé dans un autre cadre. »

« Peut-être que dans un cadre avec des professeurs, on peut expliquer ce second degré. Mais c’est un livre qui a vocation à être lu en vacances, avec sa famille », a-t-elle ajouté.

## « Alcool » et « réseaux sociaux »

Selon une lettre, le livre « pourrait susciter nombre de questions chez les élèves qui ne trouveraient pas nécessairement de réponse adaptée » pendant qu’ils sont en vacances.

« (Ces illustrations) abordent des thématiques qui conviendraient à des élèves plus âgés,en fin de collège ou en début de lycée,telles que l’alcool,les réseaux sociaux,ou encore des réalités sociales complexes »,avait-elle fait valoir.

Dans un projet de préface, il est écrit: « Vous découvrirez dans cette version, dessinée pour vous, la touche malicieuse et le regard affûté, qui insufflent à ce conte une modernité nouvelle ». Il a été précisé « finalement (ne) pas avoir préfacé » cet ouvrage.

## « Du délire absolu »

Une lecture différente de l’annulation de son livre a été présentée: « La seule explication semble à chercher dans le dégoût de voir représenté un monde de princes et de princesses qui ressemble un peu plus à celui des écoliers d’aujourd’hui ».

« Le ‘grand remplacement’ des princesses blondes par des jeunes filles méditerranéennes serait-il la limite à ne pas franchir pour l’management versaillaise du ministère ? », s’interroge-t-il.

Un malentendu a été souligné. Il a été suggéré que cette annulation pourrait venir du fait qu’un personnage « de confession musulmane » y est vu en train de boire.

« Cette histoire de musulmans qui boivent, c’est du délire absolu. En aucun cas ces personnages ne sont ni arabes ni musulmans ni quoi que ce soit. Ils ont juste la peau un petit peu plus sombre que les contes où les filles sont blondes avec une peau très blanche. La Belle est juste un peu plus méditerranéenne. Elle a une tête d’Italienne, de Grecque, de Libanaise, elle ressemble à la France d’aujourd’hui. »

La Belle et la Bête : Un conte modernisé, une controverse nationale

L’Éducation nationale a annulé la commande de 800 000 exemplaires d’une version modernisée de La Belle et la Bête destinée aux élèves de CM2. Cette décision, qualifiée de “censure” par certains, soulève une controverse autour de l’adaptation du conte classique et de sa représentation.

Une Belle des temps modernes

Cette version, basée sur l’édition de 1756, intègre des éléments contemporains. Les illustrations présentent une Belle méditerranéenne, adepte du rap et des réseaux sociaux, remplaçant les robes de princesse par des joggings.L’histoire est actualisée avec des références à la contrefaçon, la police des douanes, et les réseaux sociaux, créant une mise en scène moderne du conte. Le père de Belle est même représenté chantant “Les lacs du Connemara” après avoir consommé de l’alcool.

| Aspect de l’Adaptation | Version Originale | Version Modernisée |

|—|—|—|

| Belle | Princesse classique | Jeune fille méditerranéenne, adepte du rap et des réseaux sociaux |

| Mise en scène | conte de fées traditionnel | Contexte actuel, références à la contrefaçon, réseaux sociaux etc. |

| Père de Belle | Marchand ruiné | Marchand contrôlé par les autorités, chantant “Les lacs du Connemara” après avoir bu |

| Sœurs de Belle | Méchantes sœurs jalouses | Bloquées sur les réseaux sociaux par de nombreux prétendants |

| Communication | Visites, lettres | Zoom, réseaux sociaux |

Les raisons de l’annulation

L’annulation est motivée par le caractère jugé inapproprié pour des enfants de 10 ans, notamment en raison de thèmes comme l’alcool, les réseaux sociaux et des réalités sociales complexes, sans accompagnement pédagogique suffisant. L’absence de préface prévue pour contextualiser l’œuvre est également mise en avant. Des accusations de xénophobie ont été formulées, certains suggérant que l’annulation serait liée à la représentation d’un personnage à la peau plus sombre. L’auteur réfute ces accusations, précisant que la diversité de la représentation de Belle reflète simplement la diversité de la France actuelle.

FAQ

Q : Pourquoi l’Éducation nationale a-t-elle annulé la commande ?

R : Le livre est jugé inapproprié pour des enfants de 10 ans sans accompagnement pédagogique, en raison de thèmes comme l’alcool et les réseaux sociaux.

Q : Quelles sont les critiques formulées ?

R : censure, accusations de xénophobie liées à la représentation de Belle.

Q : Quelle est la réponse de l’auteur face aux critiques ?

R : Il réfute les accusations de xénophobie, expliquant que la représentation de Belle est un reflet de la diversité française.

Q : À qui s’adresse ce livre selon ses créateurs ?

R : Initialement aux élèves de CM2, mais il pourrait être utilisé dans un autre cadre avec un accompagnement pédagogique adapté.