L’OAB dit que le ministre Alexandre de Moraes doit clarifier une amende de 50 000 R$ par jour

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Éditorial de Radio Pampa

| 31 août 2024

L’Ordre des avocats du Brésil (OAB) a officiellement demandé au ministre Alexandre de Moraes, de la Cour suprême fédérale (STF), de reconsidérer ou de clarifier la section de la décision qui détermine une amende de 50 000 R$ pour toutes les personnes physiques et morales qui utilisent un VPN ou d’autres mécanismes pour accéder à X.

« Toute forme générique et abstraite s’avère être une mesure déraisonnable et disproportionnée, susceptible d’atteindre un nombre indéterminé de personnes qui ne sont pas les défendeurs de cette demande et ne peuvent être tenues responsables des actes enquêtés dans le cadre de cette action », dit l’ordre.

L’OAB souligne que l’action jugée par le STF concerne la position de l’entreprise « X » et les actions de ses dirigeants et non les utilisateurs du réseau.

La plateforme, contrôlée par l’homme d’affaires Elon Musk, est suspendue pour non-respect des décisions de justice. L’accès a été restreint dès les premières heures du samedi.

VPN, qui signifie Virtual Private Network, est un outil qui permet d’accéder à des réseaux privés via une connexion cryptée. Grâce à ce mécanisme, il est possible de simuler l’utilisation d’Internet depuis un autre pays et, de cette manière, d’accéder à des sites Web bloqués là où il se trouve physiquement.

Arguments

L’entité fait valoir que l’amende infligée par Alexandre de Moras est générique et ne permet pas d’évaluer individuellement le comportement et la capacité économique des utilisateurs qui finissent par contourner le blocus.

Les principaux arguments de l’OAB sont les suivants :

• Comme indiqué dans la décision, l’amende serait une mesure automatique en cas d’accès à X via VPN, sans conduite individualisée et sans droit à la défense, ce qui violerait une procédure légale régulière ;
• L’amende de 50 000 R$ peut être excessive, en fonction des raisons de chaque utilisateur et de la capacité économique de la personne punie ;
• L’amende infligée aux utilisateurs qui contournent le blocage ne remplit pas l’objectif de punir la partie effectivement enquêtée, c’est-à-dire X et ses dirigeants ;
• Il doit être clair quel est l’acte illégal d’une éventuelle fraude, car « une décision ne peut pas créer un acte illégal ni prévoir la sanction correspondante ».

L’OAB demande que, si la décision n’est pas révisée, il y ait au moins une clarification sur la manière dont une procédure judiciaire régulière, une contradiction et une défense large seront garanties à toutes les personnes physiques et morales du pays qui utilisent un VPN ou d’autres mécanismes pour accéder à X. .

La demande est signée par le président du Conseil fédéral de l’OAB, Beto Simonetti, et par les présidents des 27 sections. Simonetti avait prévu vendredi 30 qu’il demanderait des éclaircissements à Alexandre de Moraes sur l’amende fixée à 50 000 R$.

« Le principe d’une procédure régulière garantit à chacun le droit d’être traité de manière juste et équitable dans toute procédure pouvant aboutir à une sanction. L’imposition d’amendes constitue en soi une sanction et doit donc toujours être appuyée par une procédure judiciaire garantissant à l’individu le droit à une défense complète, à des procédures contradictoires et à une pleine compréhension des motivations de la décision de condamnation », déclare la pétition.

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