L’objectif de 1,5 degré sera dépassé dès 2024

Il est presque certain que l’objectif de 1,5 degré tombera dès 2024. Le service Copernicus sur le changement climatique (C3S) a publié son rapport mensuel sur le climat, documentant les changements dans les températures mondiales de l’air et des océans, la couverture de glace de mer et les variables hydrologiques. Les résultats sont basés sur des analyses générées par ordinateur de l’ensemble de données ERA5, qui utilise des milliards de mesures provenant de satellites, de navires, d’avions et de stations météorologiques du monde entier.

Selon le rapport, octobre 2024 a été le deuxième mois d’octobre le plus chaud au monde après 2023, avec une température moyenne de 15,25°C, soit 0,80°C au-dessus de la moyenne de 1991-2020. La température était de 1,65 °C au-dessus des niveaux préindustriels, marquant le 15e mois en 16 mois au cours duquel la température moyenne mondiale était de 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels.

Pour rappel : l’objectif de 1,5 degré est l’un des objectifs de la célèbre conférence sur le climat de Paris en 2015. A l’époque, presque tous les pays du monde s’étaient mis d’accord pour limiter l’augmentation de la température mondiale provoquée par l’effet de serre à une moyenne sur 20 ans. Lors de la Conférence mondiale sur le climat de 2015 à Paris, les pays du monde entier se sont mis d’accord pour limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés, mais si possible à 1,5 degrés. Moins de dix ans plus tard, la limite est déjà franchie.

2024 devrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée

La température moyenne pour les 10 premiers mois de 2024 est de 0,71 °C supérieure à la moyenne 1991-2020, la valeur la plus élevée pour cette période. Il est désormais quasiment certain que 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée. “Dix mois après le début de 2024, il est désormais pratiquement certain que 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée et la première année avec plus de 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels selon l’ensemble de données ERA5”, a déclaré Samantha Burgess, directrice adjointe du C3S. .

En octobre, l’étendue de la glace de mer arctique a atteint le quatrième niveau le plus bas du mois, soit 19 % en dessous de la moyenne. L’étendue de la glace de mer en Antarctique était inférieure de 8 % à la moyenne, la deuxième plus basse d’octobre, derrière octobre 2023 (-11 %). Les anomalies de concentration de glace de mer dans l’océan Austral ont continué d’être caractérisées par des concentrations bien inférieures à la moyenne dans l’océan Indien.

Les précipitations et la sécheresse varient selon les régions

En octobre 2024, des précipitations supérieures à la moyenne ont été enregistrées dans la péninsule ibérique, en France, dans le nord de l’Italie, en Norvège, dans le nord de la Suède et à l’est de la mer Noire. De fortes pluies ont provoqué de graves inondations dans la région de Valence en Espagne, tuant plus de 200 personnes. Les précipitations et l’humidité du sol ont été inférieures à la moyenne dans une grande partie de l’Europe de l’Est, en particulier dans l’ouest de la Russie, en Grèce et dans l’ouest de la Turquie.