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Loi sur l’intelligence artificielle : nouvelle technologie, nouvelle surveillance

by Nouvelles
Loi sur l’intelligence artificielle : nouvelle technologie, nouvelle surveillance

2024-03-13 21:49:00

La loi sur l’IA a été votée. Le résultat favorable à la surveillance et aux entreprises n’est pas une coïncidence. Mais c’est bien que les règles soient désormais adoptées.

La nouvelle loi européenne sur l’intelligence artificielle est avant tout favorable à la surveillance et aux entreprises Photo : Peter Steffen/dpa

Enfin : trois ans après la première proposition, le Parlement européen a adopté l’AI Act, l’ensemble de règles européennes pour l’intelligence artificielle (IA). Il n’était pas acquis que cela se produirait. Même après la conclusion des négociations entre le Parlement européen, la Commission et les États membres, des souhaits d’assouplissement des règles sont apparus et ont été partiellement appliqués – voir règles plus souples pour la surveillance biométrique de masse. La question s’est posée à plusieurs reprises : les lignes directrices assouplies sont-elles meilleures ou pas du tout ?

Compte tenu du climat politique général, qui donne de plus en plus de poids à des arguments tels que la « sécurité nationale », force est de constater que le résultat est probablement meilleur que celui qui aurait été négocié lors d’une nouvelle tentative après les élections européennes. Parce que pour eux, il y a un basculement du pouvoir vers la droite. Et aucune spécification n’est généralement pas une bonne option. Cela est démontré par les efforts nécessaires pour contenir au moins quelque peu le pouvoir de marché des entreprises technologiques, qui s’est développé au fil des années de mauvaise réglementation.

Néanmoins : la loi sur l’IA et son cheminement mettent également en évidence des problèmes structurels dans la législation européenne. Car le résultat en matière de surveillance et favorable aux entreprises n’est pas une coïncidence. C’est aussi le résultat d’une situation de négociation dans laquelle les représentants des entreprises sont privilégiés par rapport à d’autres groupes, comme les associations de la société civile. Selon l’association Lobbycontrol, 78 pour cent des réunions entre hauts responsables de la commission sur le thème de l’IA l’année dernière ont eu lieu avec des entreprises ou des associations professionnelles. Même dans les États membres aux voix fortes comme l’Allemagne et la France, les fils sont courts : en Allemagne, la start-up d’IA Aleph Alpha a de bons contacts jusqu’au niveau ministériel, et en France la situation est similaire avec l’IA la start-up Mistral.

Une autre chance de soulagement

La faible représentation de la société civile a également un impact sur les droits civiques : le Parlement européen, encore relativement favorable aux droits civiques, a du mal à s’imposer face aux partisans de la surveillance parmi les États membres. Les nouveaux pouvoirs, de la reconnaissance faciale en temps réel aux exceptions étendues à l’utilisation de l’IA à des fins de sécurité nationale et d’application de la loi, racontent l’histoire. En fin de compte, la formule connue des caméras aux smartphones s’applique à nouveau, selon laquelle chaque nouvelle technologie entraîne toute une vague de surveillance.

Il reste encore une petite chance d’obtenir un certain soulagement : la loi sur l’IA laisse une certaine marge de manœuvre aux États membres. Les législateurs allemands peuvent et doivent les utiliser pour limiter autant que possible la surveillance basée sur l’IA.



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