2024-07-25 13:37:07
Bien que l’obligation d’utiliser les codes LOINC dans le rapport du laboratoire ait été introduite dès 2015, de nombreux LIS ne gèrent pas ces informations.
D’après mon expérience, lorsque nous introduisons un CDSS dans un système d’information hospitalier, nous rencontrons souvent le problème du codage des tests de laboratoire qui n’inclut pas LOINC. Depuis 2015, il existe une obligation d’utiliser ces codes dans le rapport de laboratoire qui doit alimenter le Dossier Santé Electronique mais, malgré cela, les seuls codages présents sont ceux de la nomenclature régionale ou des codages internes, utilisés sans aucune référence aux normes.
Le rapport est «lisible par l’homme» – un médecin qui le lit est naturellement capable de l’interpréter – mais pas «lisible par machine« . Mais quelles sont les conséquences pratiques de cette carence ? En un mot, un système qui lit le rapport n’est pas capable de “comprendre” Quels sont les tests, à quelles analyses ils se réfèrent, à quoi se réfère le résultat, ce qui est mesuré et avec quelles unités de mesure. En d’autres termes, nous disposons de systèmes complètementignorant» sur le sens des données qu’ils sont capables de représenter, un peu comme une personne qui parle une langue dont elle ne comprend pas le sens.
C’est le phénomène très répandu du logiciel”stupide», c’est-à-dire de simples conteneurs de données qui n’apportent aucune utilité aux utilisateurs et n’ajoutent aucune valeur aux données, ni informations ni connaissances.
Sans un système de codification précis et univoque, comme LOINC, il n’est pas possible par exemple de comparer, dans un graphique, des résultats exprimés dans différentes unités de mesure, par exemple mmol/L versus mg/dL, mais aussi d’agréger des valeurs. qui concernent le même analyte s’il est exprimé avec un codage différent. Avec ces limitations, les référentiels de données cliniques ou les dossiers de santé électroniques sont «les spectateurs» de photographies – les reportages – avec des capacités de visualisation très limitées.
L’absence de codage LOINC complique ou empêche alors toute fonction qui doit s’exécuter »raisonnement» sur des données comme un CDSS ou plus simplement un système de contrôle d’une pathologie ou d’évaluation d’une thérapie. Il faut configurer manuellement les tables de transcodage avec les codes utilisés, avec tous les risques que comporte cette opération.
Jusqu’à présent, lors de l’évaluation de l’état de mise en œuvre du dossier de santé électronique, on a fermé les yeux sur le contenu des documents qui l’alimentent. Cependant, si nous voulons créer un FSE 2.0 et créer un écosystème de données de santé, nous devons changer d’attitude et œuvrer pour adopter un codage standard. Sinon, il vaut mieux économiser un milliard d’euros, conserver le FSE 1.0 et laisser les choses telles qu’elles sont.
#LOINC #cet #inconnu #Santé #Digitale
1722063686