L’OMS alerte sur la propagation rapide des maladies transmises par les moustiques sous l’effet du changement climatique.

Le changement climatique est un enjeu majeur qui affecte de nombreux aspects de notre vie quotidienne, y compris notre santé. Alors que les températures augmentent, les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient et les écosystèmes sont perturbés, les virus et autres agents pathogènes sont de plus en plus enclins à proliférer et à se propager. Ainsi, la relation entre les changements climatiques et la santé humaine est de plus en plus étudiée par les scientifiques, qui mettent en évidence une corrélation entre les variations environnementales et les maladies virales. Dans cet article, nous explorerons comment le changement climatique favorise les maladies causées par les virus et quelles sont les implications pour notre santé globale.


L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié une alerte mercredi concernant la propagation rapide et lointaine des maladies telles que la dengue, le chikungunya et Zika, causées par des virus transmis par des moustiques, en raison du changement climatique. Les experts de l’OMS ont souligné l’augmentation des cas de dengue et de chikungunya et ont prévenu de nouvelles épidémies de Zika. Les deux maladies provoquent souvent des symptômes bénins tels que fièvre, courbatures et éruptions cutanées, mais le chikungunya peut entrainer une invalidité à vie. Les moustiques vecteurs se multiplient en altitude et en latitude grâce au changement climatique et ces maladies se propagent de manière alarmante. Raman Velayudhan, qui coordonne l’initiative de l’OMS sur la dengue et les arbovirus, a appelé les pays à être sur le qui-vive et à détecter la propagation des maladies afin d’éviter toute épidémie majeure. La dengue est endémique dans 100 pays, mais représente une menace pour 29 autres, tandis que le chikungunya a été signalé dans 115 pays depuis sa découverte dans les années 1950. Depuis janvier, environ 135 000 cas ont été signalés en Amérique, contre 50 000 au cours du premier semestre 2022. Le plus inquiétant est peut-être l’expansion géographique des deux maladies, vers le sud de la région des Amériques et dans l’hémisphère nord, y compris dans certains pays européens. Les experts ont appelé à agir rapidement pour freiner la propagation des moustiques, face aux risques de flambées mondiales au-delà des zones historiques de transmission.