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Un échantillonnage d’un an sur des dromadaires dans le nord du Kenya révèle des pics biphasiques (deux phases) du coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et identifie plus de trois groupes de cas sur 3 semaines chez des chameaux de différentes régions, ainsi qu’un 15 % de taux d’infection chez les travailleurs des abattoirs.
Pour le étudepublié hier dans Maladies infectieuses émergentesune équipe de recherche dirigée par l’Université de Nairobi a échantillonné 10 à 15 chameaux provenant de 12 régions différentes, 4 ou 5 jours par semaine, de septembre 2022 à septembre 2023.
Le MERS est une maladie respiratoire causée par un parent du SRAS-CoV-2, le coronavirus responsable du COVID-19. Le MERS peut provoquer une infection pulmonaire grave, de la fièvre, de la toux, un essoufflement et la mort. Il a été découvert pour la première fois chez l’homme en Arabie Saoudite en 2012 et s’est depuis propagé à de nombreux autres pays. Il n’existe pas de vaccin contre le MERS et le traitement consiste en des soins de soutien.
ARN du MERS-CoV trouvé chez 1,3 % des chameaux
La réaction en chaîne par polymérase par transcription inverse (RT-PCR) a détecté l’ARN du MERS-CoV chez 1,3 % des chameaux. L’incidence a culminé début octobre 2022, à 11,7 %, et en février 2023 (12,1 %), correspondant aux saisons sèches du Kenya, lorsque les chameaux perdent leurs anticorps maternels.
Lors du test ELISA (enzyme-linked immunosorbent assay), les taux d’IgG MERS-CoV dans 369 échantillons aléatoires ont montré une séroprévalence de 80,8 % des anticorps anti-immunoglobuline G (IgG). Les niveaux d’IgG étaient les plus bas en juin et les plus élevés en mars. Les niveaux d’IgG étaient négativement associés à la positivité de l’ARN.
L’identification des facteurs définis à l’origine des épidémies de MERS-CoV facilitera l’épidémiologie prédictive, l’évaluation des risques et les interventions de précaution opportunes pour la santé publique et professionnelle.
Une réactivité aux IgG a été identifiée chez 7 des 48 travailleurs des abattoirs (14,6 %), l’un d’entre eux présentant des signes d’anticorps neutralisants contre le MERS-CoV. Aucun n’était gravement malade.
“Notre échantillonnage soutenu de dromadaires a montré une incidence biphasique du MERS-CoV dans le nord du Kenya, non observée dans les études précédentes”, ont indiqué les chercheurs. “Une explication pourrait être le court délai d’excrétion du virus chez les dromadaires infectés par le MERS-CoV, ce qui rend la détection de l’ARN viral difficile sans surveillance quotidienne.”
Les interactions accrues entre chameaux entre animaux non exposés et infectés provenant de différents troupeaux dans les abattoirs auraient pu influencer les épidémies, ont indiqué les auteurs.
“Des tests rapides sur le lieu d’intervention pourraient aider à retracer les infections même dans des conditions de ressources limitées”, ont-ils écrit. « L’identification des facteurs définis à l’origine des épidémies de MERS-CoV facilitera l’épidémiologie prédictive, l’évaluation des risques et les interventions de précaution opportunes pour la santé publique et professionnelle. »
2024-02-15 23:33:00
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