2024-08-01 20:15:22
Tina Q. Tan, docteure en médecine, FAAP, FIDSA, FPIDS
Depuis la pandémie de COVID-19, la couverture vaccinale systématique dans toutes les tranches d’âge a considérablement diminué à l’échelle mondiale. Pendant la pandémie de COVID-19, la diminution de la couverture vaccinale dans de nombreuses régions était due aux politiques d’isolement et à l’impossibilité d’accéder aux vaccins et de les administrer. Cependant, à l’heure actuelle, l’hésitation à se faire vacciner est à l’origine de la majeure partie de la baisse observée dans les taux de couverture vaccinale. Cette diminution se poursuit partout dans le monde, avec une lente remontée vers les niveaux d’avant la pandémie.
Pendant la pandémie de COVID-19, la surveillance de la coqueluche et d’autres maladies évitables par la vaccination a diminué. Les maladies évitables par la vaccination étaient toujours présentes, mais en raison des protocoles d’isolement et de protection, les gens n’avaient pas autant de contacts avec les autres et la propagation de ces organismes était moins importante. Avec le retour à des activités sociales plus normales, les gens ont plus de contacts avec les autres, ce qui permet la hausse des cas de maladies évitables par la vaccination que l’on observe. Cela s’ajoute au nombre croissant de personnes qui ne sont pas à jour dans leurs vaccins ou qui ne sont pas vaccinées.
La recommandation de l’OPS d’un taux de couverture vaccinale de 95 % chez les enfants est un objectif louable et ambitieux qui peut prendre du temps à atteindre et nécessitera des campagnes de vaccination. Elle se fonde sur le fait que la coqueluche est une maladie très contagieuse qui, tout comme la rougeole, nécessite des taux élevés de vaccination communautaire pour arrêter sa propagation. Les obstacles à l’obtention de ce taux de couverture comprennent l’accès et la disponibilité des vaccins dans certaines régions, les coûts et la réticence à se faire vacciner.
Les prestataires de soins de santé doivent s’assurer que leurs patients sont à jour de leurs vaccins. Les maladies évitables par la vaccination sont toujours présentes et les vaccins sont le meilleur outil pour empêcher un patient de tomber malade. L’augmentation de la coqueluche et d’autres maladies évitables par la vaccination est en partie due à la baisse des taux de couverture vaccinale, alimentée par le problème croissant de l’hésitation à se faire vacciner.
Tina Q. Tan, docteure en médecine, FAAP, FIDSA, FPIDS
Président élu de la Société américaine des maladies infectieuses
Médecin traitant, maladies infectieuses, Lurie Children’s Hospital de Chicago
Divulgations : Tan déclare être membre des comités consultatifs sur les vaccins de GSK, Iliad, Merck, Moderna, Novavax, Pfizer et Sanofi-Pasteur. Elle est également coprésidente et représentante des États-Unis au Comité directeur international de l’Initiative mondiale contre la coqueluche, membre et consultante du Comité directeur de l’Initiative pour une Amérique latine sans coqueluche. Tan était auparavant membre de l’équipe centrale d’experts sur la coqueluche pour l’Amérique latine et les Caraïbes et agent de liaison auprès du groupe de travail sur la coqueluche du Comité consultatif des CDC sur les pratiques de vaccination.
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