Nouvelles Du Monde

L’option social-démocrate – monde ouvrier

L’option social-démocrate – monde ouvrier

2022-10-24 16:17:20

Une fois de plus, je m’inspire précieusement d’Avanti!, commentant le Congrès de l’Uil. « Ne laisser personne de côté, ne laisser personne seul » est l’essence du socialisme démocratique et libéral. Comment tenter d’atteindre cet objectif ?

Conjuguer croissance et redistribution équitable des ressources constitue la méthode la plus efficace pour ne pas mortifier la première et l’orienter vers la justice sociale. Et cela prend encore plus de valeur dans une phase de crise internationale aux mille visages : économique, écologique, sanitaire, militaire.

La deuxième partie de la phrase – « ne laissez personne tranquille » – a une valeur encore plus étendue et générale que la première. Cela signifie, par exemple, ne pas humilier ceux qui s’engagent et obtiennent des résultats (les « mérites »), en les laissant se débrouiller seuls. Et cela a à voir avec les stratégies visant à faire en sorte que chacun se sente moins seul : l’immigré (peut-être la deuxième ou la troisième génération), ou la personne ayant une orientation sexuelle ou une identité de genre autre que les plus fréquentes, ou les individus et les groupes qui exprimer une croyance religieuse qui n’est pas conforme à la croyance la plus répandue. Sans parler des malades ou des handicapés.

Lire aussi  Relations sino-américaines : les diplomates de Pékin et de Washington chargés des affaires asiatiques se rencontrent en signe d'une communication plus ouverte

Ce sont des questions auxquelles la social-démocratie (les social-démocraties) se confronte depuis des décennies, avec des résultats parfois flatteurs, parfois mauvais ou médiocres. Pas seulement; en tant que non-économiste et non-expert en politique économique, je sais en tout cas qu’il est un peu plus facile de concilier les raisons du développement avec celles de l’équité à l’époque des vaches grasses. En cas de stagnation ou de récession, même la proposition la plus prudente et la plus pondérée de redistribution des richesses peut évoquer le fantôme (le fameux spectre évoqué au début du Manifeste communiste de Marx et Engels) de l’expropriation.

Les positions socialistes libérales, par exemple, ont eu une fonction maïeutique à l’égard du Parti démocrate, tout en restant minoritaires ou marginales. On constate souvent à quel point les traditions (post) communistes et (post) chrétiennes-démocrates ont prévalu sur elles. J’ajouterais autre chose : comme déjà au PDS, au Pd également, il y a une tendance à décliner l’idée de gauche désormais vers des questions éthiques et de libertés individuelles, naturellement pleines d’implications sociales (le « parti radical de masse » ” dont le philosophe Augusto Del Noce), désormais vers une vision ” catholique “, presque ” néo-guelfaise “, favorisée ces dernières années par l’ouverture et la lucidité du pape François.

Lire aussi  L'Etat juif vers le crack --- OK RACISTES, PAS DE TOTALITAIRES --- --- L'autre Ukraine, 75 ans

Eh bien, ce sont des tendances qui trahissent précisément la faiblesse, même au sein du Parti démocrate, de la culture libérale-socialiste, bien que souvent évoquée par des mots, et plus généralement social-démocrate. Faiblesse à son tour accentuée, me semble-t-il, par la dispersion en mille ruisseaux de ceux qui s’y réfèrent. Je ne fais pas tant référence aux héritiers du PSI et à leur diaspora, qu’aux mêmes penseurs d’une matrice socialiste libérale. Placés dans des positions différentes, voire opposées, par rapport à des questions cruciales telles que la paix et la guerre, les choix de politique économique, la durabilité environnementale, etc.

Et ici, il y a du travail et de la construction à faire, en sachant que c’est un chemin difficile.



#Loption #socialdémocrate #monde #ouvrier
1693330870

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT