2024-06-27 12:29:57
Pierre Mabille (1904-1952) était un médecin et écrivain français qui combinait pratique scientifique et langage artistique. Pour lui, les deux termes étaient nécessaires pour compléter la nature du monde et donc l’expliquer.
Car l’exercice scientifique comporte beaucoup d’expression artistique et vice versa. La science et l’art partagent la même origine, une combinaison d’inquiétude et d’émerveillement, de curiosité et d’éblouissement face aux fissures que montre la réalité et où entrera l’inspiration créatrice.
Avec ces choses, et loin du mécanisme des diagnostics actuels, le Dr Mabille entretient un rapport organique avec la médecine ; une relation où le merveilleux sera lié à une tension palpable entre deux codes apparemment contraires. Le développement de l’émotion et de la passion qui ont animé sa vie l’amènera à faire partie de l’équipe du magazine. Minotaureune publication lancée par Albert Skira avec André Breton.
Depuis Minotaure, le Dr Mabille entrera en contact avec l’expression artistique au plus fort du boom des avant-gardes, lorsque l’émotion collective de l’entre-deux-guerres cherchait une place dans l’inconscient. Pour lui, pour Mabille, la sombre poussée sans nom qui régit nos destinées va être l’origine de toutes les maladies ; Il n’y a pas de mal qui n’ait sa cause dans une lecture erronée de notre expérience du monde, alors que toute abstraction disparaît et que les choses n’ont qu’une direction irréversible.
Il raconte très bien tout cela dans son livre. Le merveilleux miroir, récemment publié en espagnol par Atalanta ; un voyage initiatique qui parcourt notre monde intérieur à travers une galerie de miroirs où se reflètent des textes de Lewis Carroll, William Blake, Goethe, Rimbaud, Ovide, Kafka, Platon, ainsi que des lectures alchimiques. Pour Mabille, la science devient anémique à partir du moment où elle n’arrive pas à exprimer l’univers et ses raisons avec un langage accessible à cette émotion collective à laquelle nous faisions allusion au début, et dont l’origine se trouve dans notre inconscient.
Pour parvenir à cette poésie nouvelle et communautaire qui guérit l’organisme malade, le Dr Mabille comprend la science comme un langage, une voie à explorer au même titre que la poésie ou la peinture, des disciplines artistiques qui mènent à un « mystère unique ». Dans ce livre, nous abordons un homme sincère, qui, sans aucune pudeur, dénoue les ceintures que les interprétations scientifiques erronées ont liées tout au long des temps de la raison.
Entre autres choses curieuses, Mabille nous raconte que lorsqu’elle était étudiante, elle en était déjà consciente. Il comprit qu’il suffisait de remplacer les notations scientifiques par d’autres pour que les nouveaux symboles représentent divers processus de pensée. Il considérait la science et son exercice comme un kaléidoscope où l’illusion est un élément à prendre en compte.
Sans aller plus loin, les figures de la géométrie lui offrent toutes les constructions métaphysiques possibles. Il comprenait que le monde de l’abstraction, comme le mythe, était planifié à partir de principes rationnels. Et c’était la raison pour laquelle une liberté absolue régissait ses études. Avec cette même liberté, Mabille s’est consacré à inverser des objets réels et à les convertir en images virtuelles, en formes de vie jusqu’à réaliser une expérience passionnante.
La hache de pierre C’est une section où Montero Glezavec un désir de prose, exerce son siège particulier sur la réalité scientifique pour démontrer que la science et l’art sont des formes complémentaires de connaissance.
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