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« Lubo », de Diritti un grand film d’engagement civique

« Lubo », de Diritti un grand film d’engagement civique

2023-11-10 09:52:07

Giorgio Diritti met en scène Franz Rogowski : cela suffirait à susciter l’intérêt pour « Lubo », l’un des grands protagonistes du week-end en salles.
Le réalisateur bolonais, trois ans après le remarquable “Volevo hidermi” avec Elio Germano dans le rôle du peintre Antonio Ligabue, revient derrière la caméra pour raconter la vie de Lubo, un homme, interprété par l’excellent acteur allemand, qui en 1939 était appelé dans l’armée suisse pour défendre les frontières nationales contre le risque d’une invasion allemande. Peu de temps après, il découvre que sa femme est décédée en essayant d’empêcher les gendarmes d’emmener leurs trois jeunes enfants qui, comme Jenisch, ont été retirés à la famille dans le cadre du programme national de rééducation des enfants des rues. Lubo sait qu’il n’aura plus la paix tant qu’il n’aura pas retrouvé ses enfants et obtenu justice.
« Lubo » est un film torrentiel, un film qui dure trois heures et dans lequel différentes émotions sont vécues au cours du visionnage : de la souffrance à la joie, de l’espoir à la douleur, ce long métrage nous entraîne dans un carrousel plein de sensations diverses.

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Ouvert sur un incipit remarquable, avec le protagoniste se révélant lentement au cours d’une belle performance, le film débute ainsi par une « naissance » symbolique d’un personnage avec lequel on sympathise immédiatement et dont les mésaventures coïncident également avec les différentes saisons de son existence. Comme cela arrive souvent dans le cinéma du talentueux auteur d’œuvres importantes telles que “Le vent fait sa tournée” et “L’homme qui viendra”, la relation créée entre le corps humain et l’environnement qui l’entoure est fondamentale, comme le démontrent de nombreuses séquences, surtout dans la partie initiale.

« Lubo » et les autres films de la semaine

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Un carrousel de genres

De nombreux genres alternent – des films de guerre aux drames politiques, en passant par la mélodie – dans ce film ambitieux et courageux, tant par la durée que par les thèmes abordés : inspiré du roman “Le Semeur” de Mario Cavatore, “Lubo” est un film dans lequel la vocation politique se fait très fortement sentir en voulant raconter l’injustice subie par ces familles nomades dont les enfants ont été enlevés sous prétexte du programme national de rééducation. En fait, le film de Diritti est aussi un film dénonciateur, capable d’ébranler malgré une certaine redondance dans la partie centrale qui ne limite cependant pas l’implication globale. Si en soi “Lubo” est un produit à ne pas manquer (et qui mérite d’être vu sur grand écran), il y a aussi une grande valeur ajoutée dans la performance intense de Franz Rogowski, un acteur qui a déjà travaillé avec des réalisateurs italiens comme Gabriele Mainetti (« Freaks Out ») et Giovanni Abbruzzese (« Disco Boy ») : le L’interprète allemand se confirme comme l’un des grands acteurs européens contemporains avec cette performance qui réaffirme Diritti comme l’un des meilleurs réalisateurs italiens dans ses choix de casting et dans la capture des visages de ceux qui se trouvent devant sa caméra.

Club Zéro

Parmi les titres les plus attendus de la semaine, il y a aussi « Club Zero » de Jessica Hausner avec Mia Wasikowska. L’actrice australienne incarne une enseignante qui, tout juste embauchée dans une nouvelle école exclusive, impose sa vision extrême en matière de nutrition au sein d’un programme scolaire qu’elle a créé et destiné à un petit nombre d’enfants. Les étudiants, après quelques doutes, commencent à tomber sous le charme de la femme, non sans conséquences dangereuses. Réalisatrice d’œuvres extrêmement incisives et tranchantes comme “Lourdes” et “Little Joe”, l’Autrichienne Jessica Hausner signe un nouveau film aux ambiances inquiétantes, se déroulant presque entièrement dans les environnements aseptiques d’un établissement d’enseignement d’élite fantôme. Raisonnant sur une certaine paranoïa et un certain fanatisme, “Club Zero” est sans doute un film capable de réfléchir sur la contemporanéité, mais il lui manque presque toujours la bonne étincelle pour pouvoir trembler comme il le voudrait et devrait le faire. Le risque est celui de sombrer dans le stérile une provocation qui finit par ne pas laisser grande impression : le résultat final est en effet celui d’un film plus fort sur le papier que dans le résultat global, trop faible pour pouvoir maintenir les prémisses ambitieuses de départ. On peut attendre bien plus d’un auteur du calibre de Hausner.

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