Luc Robitaille : Les Kings à Québec, une saga politique et sportive

Luc Robitaille : Les Kings à Québec, une saga politique et sportive

LOS ANGELES | En Californie, à plus de 4500 kilomètres de Montréal, Luc Robitaille reste bien loin de la tempête politique soulevée par la venue des Kings pour deux matchs préparatoires à Québec, les 3 et 5 octobre 2024, contre les Bruins et les Panthers.

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Luc Robitaille s’assied dans un coin tranquille de la passerelle de presse du Crypto.com Arena pour parler avec deux journalistes du Québec : son collègue Alexandre Gascon de Radio-Canada Sports et l’auteur de cet article.

Le président des Kings a toutes les raisons de sourire. Son équipe mène 2 à 0 après deux périodes. Elle remportera facilement le match 4 à 0, obtenant ainsi une cinquième victoire d’affilée et la 13e en 19 matchs cette saison.

Pour attirer les Kings au Colisée Vidéotron à l’automne 2024, le ministre des Finances, Eric Girard, a annoncé une subvention de cinq à sept millions. Ce montant d’argent promis a suscité la grogne populaire, surtout dans un contexte où il y a une grève au sein du secteur public.

La semaine dernière, le ministre Girard avait même dit : “J’aurais aimé que ça coûte moins cher”, mais que “c’était ça ou rien”.

Pas le bon chiffre

Questionné sur la possibilité que les Kings annulent le projet, Robitaille n’a jamais laissé entendre qu’il envisageait cette option. Au contraire. Et selon lui, le chiffre de cinq à sept millions est trompeur.

“Nous sommes heureux d’être là, d’aller s’établir là-bas pendant cinq jours”, a déclaré le président des Kings. “Je pense que Québec sera un endroit fantastique. Du point de vue de l’argent, nous avons conclu un accord avec Québecor. Le montant que tout le monde entend, ne sera pas le montant à la fin, car il y a des billets qui se vendent, des commandites, beaucoup de choses qui contribueront à ce que nous fassions peut-être de l’argent après avoir payé les frais de transport des autres équipes. C’est ainsi que nous le percevons. Nous sommes juste heureux d’y aller.”

“Parfois, ici [avec les Kings], nous misons sur des événements ou la ville de Los Angeles mise sur des événements”, a-t-il poursuivi. “Il y a plusieurs événements sportifs dans chaque État américain ou province canadienne. Il faut toujours obtenir une participation et attirer des gens. A Québec, trois équipes seront présentes, les Bruins et les Panthers, avec nous. Si nous n’y allons pas, nous irions ailleurs. C’est ce qui arrive souvent. A Québec, les gens aiment voir du bon hockey et ils auront la chance d’en voir. Comme je l’ai dit, je ne sais pas combien cela coûtera à la fin, mais je sais que ce ne sera pas le chiffre auquel tout le monde pense.”

“J’ai entendu dire qu’il y a beaucoup de billets qui se vendent actuellement, je pense qu’ils en sont à 16 000. Les gens seront enthousiastes et ce sera amusant pour tout le monde.”

Une implication des joueurs

Les Kings visiteront Québec pour une période de cinq jours. Ils n’avaient pas le choix de partir de Los Angeles car le Crypto.com Arena subira des rénovations durant cette période.

Pour leur passage dans l’ancienne ville des Nordiques, les Kings organiseront des événements pour se rapprocher des partisans. Phillip Danault et Pierre-Luc Dubois, les deux visages québécois de cette formation californienne, y joueront un rôle.



Getty Images via AFP

Sur la possibilité de voir renaître les Nordiques au sein de la LNH, Robitaille a offert une réponse classique.

“On entend toujours le nom de quatre villes : Houston, Salt Lake City, Atlanta et Québec. On ne sait pas ce qui va se passer dans cinq ou six ans. Les déménagements sont rares, je ne sais pas s’il y aura de nouvelles équipes dans la ligue, mais on entend quatre noms et Québec est toujours dans le lot. Tout le monde sait qu’à Québec, les gens sont passionnés de hockey, ils n’ont pas nécessairement besoin de faire quelque chose de spécial, mais ce n’est pas non plus une mauvaise idée.”

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