2024-05-25 16:25:20
Conférence spéciale du parti
« Stop aux abus en matière d’asile » : l’UDC lance une initiative – les critiques exigent : « Déclarer invalide ! »
L’UDC a lancé samedi l’initiative de protection des frontières lors d’une conférence spéciale du parti. Dès le début, il y avait déjà des résistances : l’initiative devait être déclarée invalide.
«Le chaos en matière d’asile est évident», a déclaré le conseiller national UDC Thomas Aeschi aux personnes présentes à la conférence extraordinaire du parti. Accompagné d’une importante présence policière et de quelques manifestants, l’UDC s’est réuni samedi à Bâle pour décider du lancement de l’initiative de protection des frontières.
Celui-ci stipule que les personnes entrant dans le pays sont systématiquement contrôlées. Toute personne entrant via un pays tiers sûr ne se verra pas accorder l’entrée ni l’asile. Les personnes originaires de pays hors d’Europe ne peuvent demander l’asile que si elles arrivent par avion.
Si la population acceptait cette initiative, cela signifierait également la fin de l’accord Schengen/Dublin. Le président de l’UDC, Marcel Dettling, a déclaré avant la conférence du parti qu’il accepterait une violation de la Convention de Genève relative aux réfugiés.
Une attitude apparemment répandue au sein du parti: les délégués de l’UDC Suisse ont voté à l’unanimité en faveur du lancement de l’initiative samedi à Bâle. Il est désormais prévu qu’il soit publié mardi dans la Feuille fédérale. La collecte des signatures peut commencer le même jour.
Invalide et « pas du tout réalisable »
Le projet de l’UDC avait déjà été critiqué par avance. La conseillère nationale Greta Gysin (Verts, TI) a qualifié de « honte », tandis que le conseiller national FDP Christian Wasserfallen considère l’initiative comme « le début du chaos en matière d’asile ».
Samedi, l’association Opération Libéro s’est manifestée et a annoncé qu’elle allait lancer une pétition en nullité. L’initiative de protection des frontières rompt non seulement avec l’État de droit, le droit d’asile et de nombreux accords internationaux, mais aussi avec le droit international impératif, selon un communiqué de presse.
L’aide suisse aux réfugiés a également vivement critiqué cette affaire. L’initiative populaire n’exige rien de moins que l’abandon des principes constitutionnels et des obligations internationales, dans le but de saper complètement le droit d’asile et de supprimer la protection des réfugiés. «Cela est incompatible avec l’État de droit démocratique suisse et sa tradition humanitaire – et ne peut être mis en œuvre dans la pratique.» (phh)
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