Par Julia Payne
BRUXELLES (Reuters) – L’Union européenne a adopté un 15e ensemble de sanctions contre la Russie suite à son invasion de l’Ukraine, comprenant des mesures plus sévères contre les entités chinoises et davantage de navires de la flotte fantôme de Moscou, a annoncé lundi la Commission européenne dans un communiqué.
Le nouveau paquet de sanctions ajoute 52 navires de la flotte fantôme qui tentent de contourner les restrictions occidentales pour transporter du pétrole, des armes et des céréales. Cela porte le total répertorié à 79.
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L’UE a commencé à ajouter des navires plus tôt cette année en réponse à une augmentation du nombre de navires transportant des marchandises qui ne sont pas réglementées ou assurées par les fournisseurs occidentaux conventionnels. La liste comprenait des navires qui livraient des munitions nord-coréennes à la Russie.
Les nouvelles restrictions ajoutent 84 nouvelles personnes et entités, dont sept personnes et entités chinoises.
“À savoir un individu et deux entités facilitant le contournement des sanctions de l’UE, et quatre entités fournissant des composants sensibles de drones et des composants microélectroniques à l’armée russe”, indique le communiqué, faisant référence aux listings chinois.
Les ajouts chinois seront les premières sanctions à part entière contre le pays comprenant une interdiction de voyager et un gel des avoirs.
“L’adoption de sanctions complètes envoie un signal important aux Chinois. Nous prenons cela très au sérieux”, a déclaré un diplomate européen.
Le chef des sanctions de l’UE, David O’Sullivan, et des responsables ukrainiens ont désigné la Chine comme la principale voie de vente de technologies étrangères vers la Russie.
En outre, la liste comprend des cadres supérieurs du secteur énergétique russe, deux hauts responsables nord-coréens ainsi que 20 entreprises et entités russes en Inde, en Iran, en Serbie et aux Émirats arabes unis.
Les pays de l’UE ont ajouté certaines mesures financières pour alléger le fardeau des dépositaires centraux de titres de l’UE, comme Euroclear en Belgique, lorsqu’ils gèrent les actifs immobilisés de la banque centrale russe. Plus tôt cette année, les pays du Groupe des Sept (G7) ont convenu d’utiliser plus de 300 milliards de dollars de fonds gelés pour soutenir un prêt de 50 milliards de dollars accordé à l’Ukraine afin de l’aider à combattre les forces russes.
La Commission prépare un 16e paquet de sanctions pour janvier, qui pourrait inclure des mesures plus larges telles que sur le gaz naturel liquéfié russe et des limites aux exportations des filiales d’entreprises européennes dans des pays tiers, ont indiqué des sources à Reuters.
(Reportage de Julia Payne ; édité par Ros Russell)
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